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PUBLIÉ LE 03/08/2011 PAR Solène MÉRICCommerce et services: retour à un bon niveau d’activité
En Aquitaine, « l’activité a significativement rebondi » annonce le rapport du CESER. Pour preuve, l’agroalimentaire a retrouvé « un niveau d’activité proche de celui de 2008, avec une forte progression des exportations », les industries mécaniques continuent de progresser, l’aéronautique civile commerciale a retrouvé « un fort dynamisme » et l’aviation d’affaire montre « une inflexion encourageante ». Les industries du bois ont, selon le rapport consulaire, « enregistré un très bon début d’année et les perspectives de ventes sont encore en progression ». Du côté de la construction, le bâtiment, principalement en zones urbaines, poursuit l’amélioration constatée depuis la fin 2010, et les travaux publics enregistrent également une progression de leur activité à un niveau supérieur à celui de 2010. Autre point positif noté par le CESER, « les grands chantiers (opération campus, Euratlantique, GPSO…) lancés ou en cours de finalisation laissent augurer un soutien significatif de l’activité dans ce domaine ».
Pour l’agriculture, là encore, de bonnes nouvelles sont à souligner notamment pour la filière vins qui voit « la reprise des transactions se généraliser pour les vins rouges de Bordeaux (sauf pour les côtes), tant en valeur qu’en volumes », ajoutée à une forte progression des exportations sur le marché asiatique. Même constat pour la pêche qui affiche une progression tant en valeur (+ 45.7 %) qu’en tonnage. Le commerce et les services semblent avoir retrouvé un bon niveau d’activité même s’il n’atteint pas encore celui de 2008. De la même manière le rapport note que l’artisanat perçoit lui aussi « quelques signes de reprises avec une légère augmentation de l’activité des entreprises ». Plusieurs raisons d’être optimiste donc, d’autant que la saison touristique estivale semble avoir bien démarré, malgré la pluie de juillet, et connaît globalement un bon niveau de réservation.
Une précarité bien présente
Pourtant cet optimisme doit s’accompagner de nombreux bémols. A commencer par un marché du travail loin d’être satisfaisant avec un nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A B et C encore en augmentation, à fin avril 2011, de 3.6% sur les douze derniers mois. Au premier semestre 2011, le taux de chômage régional s’établit à son plus haut niveau depuis cinq ans soit 9.3%, dépassant le taux national à 9.2%. Autre zone d’ombre sociale : l’aggravation de la fracture territoriale notamment sur l’arc Médoc-Fumel où le taux de chômage atteint ou dépasse les 10,9 %. La précarité est bel et bien là.
La reprise est donc lente et fragile avec un impact sur l’emploi qui reste très limité. Selon le rapport, «la tension sur les marges et délais de paiement génèrent des fragilisations de trésorerie et conduisent les entreprises à une prudence qui freine les perspectives de recrutement » à moins qu’elles ne préfèrent opter, comme c’est le cas dans la construction, pour l’intérim. En outre, l’analyse sectorielle, révèle aussi quelques nuages à l’horizon. En agriculture par exemple, la question de l’impact sur de nombreuses filières agricoles de la combinaison hausse des températures et sécheresse ou, dans un tout autre domaine, les conséquences de la crise japonaise sur l’industrie électronique qui continue à s’infléchir.
Photo: Aqui.fr
Solène Méric
