De Latresne au monde, Aérocampus Aquitaine poursuit ses projets


Aqui.fr

Interview : Jérôme Verschave, DG Aérocampus: "un outil au service de tous"

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 13/11/2017 PAR Solène MÉRIC

Ce mardi 14 novembre, statutairement parlant, il y aura du changement dans les rangs d’Aérocampus Aquitaine. Son Président, Didier Guinot en place depuis le début de l’aventure, laisse son siège pour répondre à des obligations personnelles. Sans préjuger des votes du Conseil d’administration, ni des candidatures de dernière minute, son successeur pourrait bien être Jean-Luc Engerand, qui est pour quelques semaines encore, Directeur des programmes à Safran. Un pari relativement peu risqué : l’homme est le seul candidat en lice et soutenu. En outre, « le Conseil d’administration va s’élargir à quelques personnalités qualifiées supplémentaires, passant de 17 à 21 membres », indique le Directeur du campus à statut associatif, et au budget 2017 de 11 M€. 11 M€ dont 2,5M€ de subventions publiques liées au service public de formation. Une forme d’autonomie structurelle et financière d’Aérocampus chère à son Directeur et « gage de sa projection dans l’avenir », l’association n’étant ainsi dépendante d’aucune décision extérieure.

Un programme de 18 M€ d’investissementEt les projections dans l’avenir, justement, vont bon train. Tout juste achevé un premier cycle d’investissement de 25 M€ qui a globalement permis de remettre à niveau le site de Latresne et développer son offre hôtelière pour l’accueil du public (exclusivement business donc) sur le site, 2017 marque l’engagement d’une deuxième tranche d’investissement de 18 M€ sur 4 ans. Au programme : la création d’un pôle avionique, la construction d’une grande salle pouvant accueillir des conférences de 400 à 500 personnes, ou encore la construction d’un bâtiment « Partenaires » permettant d’accueillir de nouvelles entreprises de formation dont une dizaine sont déjà en attente d’implantation. Manière pour elles de pouvoir ainsi bénéficier de la « marque » Aérocampus.
Autre projet sur Latresne qui devrait être opérationnel dès janvier 2018 : l’installation de volières outdoor et indoor, pour accompagner au développement du « Drone campus ». Dédié aux formations aux nouvelles technologies et applications drones, ce campus compte déjà un certain nombre d’entreprises liées à la technologie drone (bureau d’étude, concepteurs, ou formateurs) implantés et même des partenariats en cours, tels que l’inspection d’avion par micro-drone, avec Dassault.

Sur la rive gauche, Aérocampus voit grandMais pour des questions de foncier notamment, Aérocampus « décentralise » aussi ses activités, à l’image de ce pôle câblage, qui s’apprête à être inauguré ce mardi, au sein du lycée Jehan Duperier à Saint-Médard-en-Jalles. En quelques chiffres : c’est un atelier de 630m2, pour un investissement d’Aérocampus de 250 000 euros. Il est d’ailleurs déjà utilisé depuis septembre par 15 stagiaires en recherche d’emploi dans le cadre d’une formation assurée en partenariat avec l’AFPA, mais ce n’est qu’un début.
Sur la rive gauche Aérocampus Aquitaine, sollicité dans le cadre de l’Opération d’Intérêt Métropolitain à proximité de l’aéroport de Bordeaux Mérignac voit bien plus grand. 60 000m2 de bâtiments sur 10 ha, en cours d’acquisition par Bordeaux Métropole, pour l’implantation d’un parc à thème sur les cultures aérospatiales. Une vitrine technologique et de loisirs, pour lequel les équipes d’Aérocampus portent une grande ambition, visant les « 200 000 à 250 000 » visiteurs par an. Un projet estimé à 80 M€, dont la version finalisée du projet devrait être présentée aux financeurs (publics et privés) d’ici la fin 2017. Pour l’heure ; « c’est l’union sacrée autour de ce projet », assure Jérôme Verschave. « Ce sera le pendant aéronautique de la Cité du Vin ».
Mais pas uniquement, le site mérignacais, devrait aussi grandement aider à résoudre les problèmes de place du site de Latresne, en accueillant la relocalisation des nombreux acteurs pris dans la dynamique du Data Space Campus, dont la réalisation longtemps programmée sur le site de Floirac est compromise. « En outre nous pourrons aussi proposer à Mérignac, une offre de formation élargie autour des métiers aéroportuaires par exemple, en recentrant Latresne sur son cœur de métier ». Pour donner corps à ce projet pour l’heure surnommé « TARMAQ » (comme AQuitaine), l’idée de proposer une maison du projet sur site, dès 2018 est lancé par le Directeur. « Quand au Parc en lui même il se fera par phase, mais l’objectif est de proposer quelque chose au public dès 2021 », projette le Directeur.

Vers un réseau de Hubs AérocampusEnfin, plus loin encore que Mérignac, Aérocampus Aquitaine poursuit son développement à l’international. Outre la venue de stagiaires étrangers sur site, ou l’envoi de formateurs à l’étranger (du fait notamment de son agrément PART 147), Aérocampus Aquitaine développe aussi un réseau de « Hub » à travers le monde. Après la Suisse, le gouvernement du Telengana en Inde, vient de signer avec la structure pour la création d’une école à Hyderabad, pour former les futurs mécaniciens aéronautiques indiens en formation initiale et continue. Aérocampus compte aussi poursuivre l’exportation de son expertise notamment sur le continent africain, via un projet de collaboration au Maroc. Une lettre d’intention a été signée dans ce sens.

Enfin autre projet en cours : le Naval campus pour lequel Aérocampus a été sollicité par Naval Group pour une proposition de structuration de l’offre de formation du secteur. Celui ci constate en effet un certain manque de compétence pour pouvoir correctement répondre aux marchés d’un secteur dont l’activité repart à la hausse. Là encore Aérocampus Aquitaine devrait remettre sa copie en fin d’année.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles