Dassault Aviation à Mérignac : d’inauguration en annonce de première pierre


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Dassault Aviation à Mérignac : d'inauguration en annonce de première pierre

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/11/2016 PAR Solène MÉRIC

Bien conscient que parmi ses invités du premier rang était assis un candidat à l’élection présidentielle, Eric Trappier a saisi l’occasion de son discours inaugural pour souligner que de son point de vue, au regard du contexte concurrentiel mondial de l’industrie française en général et de l’industrie aéronautique en particulier,  « la France a des chantiers à ouvrir ». Il a particulièrement pointé comme avantage concurrentiel les charges et salaires moindres au sein des entreprises notamment américaines ainsi que leur plus grande flexibilité au fil des carnets de commande. Une remarque bien entendue par les invités. Quand Alain Rousset, en promoteur de la formation professionnelle, a plaidé pour une compétitivité « basée sur les process et sur l’homme dans l’entreprise tant du point de vue de sa formation qualifiée que de son bien-être, et non pas sur le plus bas prix de salariat », Alain Juppé, rétorque, en bon candidat, que « la compétitivité passe certes par les hommes, mais par les allègements de charges et procédures administratives aussi ». Voilà politiquement qui était dit.

Annonce « surprise » de l’extension de l’usine Dassault aviation
Toujours est-il que la politique de formation du Conseil régional a été saluée par Eric Trappier tout autant que la collaboration des collectivités et des services de l’Etat pour permettre la réalisation de cet équipement en tout juste un an. Une collaboration toute prête à se remettre en marche suite à l’annonce « surprise » du président du groupe ce 10 novembre de procéder (malgré les inconvénients concurrentiels français pointés précédemment…) à une extension de l’usine de Dassault Aviation de Mérignac, voisine du nouvel établissement.
Une extension qui entre dans le cadre du nouveau plan global d’entreprise récemment annoncé et qui s’appuie plus particulièrement sur sa dimension « culturelle », explique Eric Trappier. La future extension pour laquelle aucun chiffre ni date n’a été révélé, concernera « le secteur tertiaire », et sera principalement nourri par des mutations volontaires de salariés, pour l’heure basés à Paris. « L’extension regroupera des services de soutien tant pour les avions civils que militaires, ainsi qu’une partie de notre bureau d’étude. L’idée est de rapprocher ceux qui conçoivent virtuellement les avions et ceux qui les fabriquent dans le réél, permettre des échanges et une meilleure compréhension et connaissance des enjeux mutuels », explique le PDG. Une ambition à réaliser « le plus rapidement possible »…

Maintenance programmée des appareils, réparation de structure, réaménagement de cabine…
En attendant donc une prochaine première pierre sur le site de Mérignac, le bâtiment Dassault Falcon Service du jour, d’une superficie de 49000 m2 dont un hangar de 7200 m2, situé en bordure de piste, a vocation à compléter les installations de maintenance et réparation de DFS implantées sur l’Aéroport de Paris-Le Bourget. En effet, au regard d’une flotte de Falcon en accroissement constant, la nouvelle installation pourra accueillir simultanément jusqu’à 6 avions de type Falcon7X principalement mais aussi 8X en cours de livraison, et les futurs 5X. En effet, plus de 250 avions d’affaires Falcon 7X sont en service depuis 2007. Or, comme une voiture doit régulièrement être révisée, après 8 ans d’exploitation, ces avions doivent subir « la visite C », d’une durée de 2 mois. Autrement dit, au regard de la date de lancement des ces Falcon 7X, de nombreuses visites C sont à prévoir; or, ce sont des avions d’affaires plus gros que ceux de la génération précédente : les installations du Bourget, auraient eu du mal à pouvoir les accueillir en plus des autres activités qui y sont menées.

Un avion Falcon en maintenance dans les nouvelles installations DFS à Mérignac

Pour autant le site de Mérignac ne sera pas uniquement consacré à la maintenance programmée des appareils, il aura également des capacités de réparation de structure, de réaménagement de cabine de modification avionique ou encore de travaux de peinture. Diverses opérations d’autant plus facilitées par la proximité des outils et équipements de l’usine Dassault Aviation voisine où sont assemblés tous les avions de la gamme Falcon. Autre atout du territoire le grand nombre de sous-traitants spécialisés locaux, et au niveau régional, de nombreux centres de formation aéronautique reconnus, au premier rang desquels l’Aérocampus de Latresne. Soucieux de répondre aux certifications internationales et nationales de ces différents pays clients, Jean Kayanakis, Directeur Général de DFS, a indiqué que suite à un audit réalisé avec les autorités chinoises, le site devrait accueillir, les premiers avions venus de ce pays au plus tard au début du mois de décembrebre. Autrement dit, les affaires prennent….

Au total, ce nouveau centre de maintenance, c’est 20 millions d’euros d’investissement, achat du terrain compris, un démarrage avec 25 salariés venus du Bourget mais un objectif de 70 emplois à 2018 (hors sous-traitant). Un chiffre comprenant cette fois des recrutements complémentaires nouveaux.

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