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PUBLIÉ LE 24/04/2013 PAR Nicolas CésarDans le Libournais, il y a actuellement 2 906 entreprises artisanales. « 30% des entreprises créées sur le territoire sont artisanales », a rappelé lors de cette table ronde Bernard Coulé, responsable du service économie à la Chambre de métiers de la Gironde. Les auxilliaires de la filière viticole dans le Libournais, quant à eux, représentent près de 500 entreprises sur l’ensemble des biens et services transversaux et plus de 2 500 salariés. Sans compter le secteur du bâtiment qui, à lui seul, pèse 1 500 entreprises. Mais, problème, « le secteur viticole, pilier de l’économie libournaise, est à son tour touché par une crise profonde, sauf pour les appellations prestigieuses, ce qui entraîne une forte baisse des investissements non productifs (rénovation des bâtiments d’exploitation et des locaux d’habitation) et productifs (matériel de chai, travaux du sol, …) », a reconnu Yohan Bardeau, vice-président de la chambre d’agriculture de Gironde et viticulteur à Cadillac en Fronsadais. Et, un retard sur les règlements aux artisans et par voie de conséquence l’ensemble des activités de proximité (services et métier de bouche)…
Des pistes pour sortir de la crise et créer des emploisPour sortir de la crise, « les artisans doivent se positionner comme un moyen de renforcer la compétitivité de la filière viticole à travers de l’innovation, de la proximité, des services, des technologies… » a mis en avant Yves Petitjean, président de la Chambre de métiers de Gironde. « Il y a là un vrai potentiel de créations d’emplois », a souligné Patrick Martinez, sous-préfet de Libourne. Mais, cela suppose de relever des défis : financement du développement des entreprises, accès au foncier dans de bonnes conditions, pénurie de main d’oeuvre qualifiée, accès à la veille technico-économique, difficulté de transmettre son entreprise (34% des entreprises ont plus de 55 ans)… L’une des opportunités est notamment de travailler en réseau à travers le cluster aquitain « Inno’Vin Bordeaux Aquitaine ». Autre piste évoquée à développer, profiter de l’émergence et du développement de l’oenotourisme qui doit favoriser l’artisanat dans les activités liées à la mise en valeur du patrimoine (bâtiment), les métiers de bouche, l’artisanat d’art, les services… Une table ronde, qui a redonné du baume au coeur aux quarante artisans présents et de l’espoir pour l’avenir.
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