Dans le Libournais, les artisans réclament une formation au machinisme agricole pour répondre aux offres d’emplois non pourvues


Chambre de métiers de Gironde

Dans le Libournais, les artisans réclament une formation au machinisme agricole pour répondre aux offres d'emplois non pourvues

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/03/2012 PAR Nicolas César

C’est un terrible constat. De nombreuses offres d’emploi dans la filière maintenance et machinisme agricole ne trouvent pas prenneurs dans le Libournais. Alors, que les moins de 25 ans sont fortement touchés par le chômage sur ce secteur. Voici ce qui ressort d’une étude menée par la Chambre de métiers de Gironde auprès des artisans et présentée hier par Patrick Raou, responsable formation-emploi à la Chambre de métiers. Hier soir, un couvreur de Libourne a ainsi fait part de sa difficulté à trouver du personnel qualifié. Michel Dumon, président de la Capeb, vice-président de la Chambre de métiers et entrepreneur dans le Libournais, a, quant à lui, expliqué qu’il y a un problème de formation. Selon lui, la formation offerte par les LEP (lycées d’enseignement professionnel) n’est pas adaptée. « Avec seulement trois semaines de stage en entreprise par an, ils ne sont pas assez bien formés et employables », regrette-t-il.

Changer l’image des métiers de l’artisanat auprès des jeunes
A cet égard, Yves Petitjean, le président de la Chambre de métiers de Gironde, a suggéré de tisser des passerelles entre les CFA (centre de formation d’apprentis) et les LEP. Très concrètement, l’idée est d’ouvrir une formation machinisme agricole et chauffeur d’engins au lycée professionnel de Montagne. Pour cela, il faut dépasser les barrières pyschologiques qui empêchent en « France de mélanger les lycées professionnels et la formation d’apprentis ». Le sous-préfet de Libourne, Patrick Martinez a indiqué que « le sujet est à l’étude ». Mais, selon lui, les métiers de l’artisanat souffrent avant tout d’un « problème d’image (métier dur…), de manque d’attractivité pour les jeunes ». Il y voit là un phénomène de société. « La valeur travail n’a plus le même sens pour les jeunes générations ». Pour Yves Petitjean, il y a un problème de fond. « Au collège et au lycée, il faut que les professeurs cessent de dénigrer les métiers de l’artisanat et que ce soit synonyme d’échec pour les élèves ». Autre problème, il apparaît aussi que les artisans connaissent mal les aides à l’emploi, dont ils peuvent bénéficier. Un comble, quand on sait que les mêmes chefs d’entreprises se plaignent que leurs charges sont trop élevées. C’est pourquoi, Thierry Mathieu, directeur adjoint de Pôle emploi  de Libourne et Céline Solanille, responsable d’équipe à Libourne, sont venus présenter les dispositifs d’aides à l’emploi. « En temps de crise, il faut former », a rappelé Michel Dumon. En la matière, il y a du pain sur la planche, mais c’est capital pour l’avenir.

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Chambre de métiers de Gironde

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