Le Crédit agricole d’Aquitaine entre satisfaction et vigilance


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Le Crédit agricole d'Aquitaine entre satisfaction et vigilance

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/02/2017 PAR Solène MÉRIC

Par rapport à la loi Macron, plus que de l’inquiétude, Jack Bouin retient surtout qu’ « il faut être prêt; à la fois pour accueillir les nouveaux clients qui viendraient nous rejoindre et pour être en capacité de fournir des informations pour les autres banques. Or au sein du groupe Crédit agricole, nous avons déjà ce genre de mécanisme pour les clients souhaitant passer d’une caisse régionale à une autre ». L’heure est donc en la matière, plutôt à la sérénité affichée, d’autant que « la loi vise seulement le dépôt, tout ce qui est assurance-vie ou crédit par exemple n’est pas concerné » rappelle Rémi Garuz.

Dans l’actualité, il y a bien tout de même un point qui appelle à la vigilence selon le Directeur général : l’entrée prochaine dans le jeu concurrentiel bancaire de nouveaux acteurs visant à faire de la banque 100% mobile, tendance low cost. Il pense notamment aux annonces faites par l’opérateur de téléphonie mobile Orange, et son projet « Orange Bank », ou à d’autres acteurs de la fintech qui assurent un bout du métier de la banque : paiements, crédits ou agrégation de comptes… « Ce sont des acteurs que l’on ne sous-estime pas, d’autant que nous ne connaissons pas leur approche stratégique, leur moyen, leur vitesse à se développer… Mais nous veillerons à ce que toutes les obligations réglementaires qui pèsent sur les banques et leurs activités s’imposent aussi à ces nouveaux acteurs », prévient Jack Bouin.

Modèle « 100% humain-100% digital »

Face à ces constats la banque verte a déjà évolué puisque, rappellent les deux hommes, elle développe un modèle « 100% humain -100% digital » : « le client peut ainsi avoir avec nous une relation totalement digitalisée s’il le souhaite mais aussi trouver dans nos agences une expertise qu’une banque en ligne ne saurait prodiguer à distance ». Plus exactement pour l’heure, les clients peuvent souscrire 50% des produits en ligne. L’objectif des 100% étant posé d’ici à 2 ans. Un modèle allié avec le déploiement des « agences collaboratives », qui elles aussi laissent place à une nouvelle relation au client, via notamment la médiation par l’outil numérique. Pour 2017, 4 agences girondines sont concernées par cette transformation : Victor Hugo, Bordeaux Verdun, Gujan Mestras et Ambarès.
Bref, sur les quelques 200 agences que comptent la Caisse régionale, pas de fermeture en vue. Un nouveau projet va même être expérimenté cette année sur les territoires ruraux : deux « camion-banque » entièrement digitalisés, pour permettre là où il n’ y a pas d’agence, un conseil de qualité sur rendez-vous. A cela s’ajoute une nouvelle organisation depuis le 15 septembre à travers 18 espaces professionnels, 4 espaces entreprises, et 5 espaces grandes entreprises spécialisés.

Une reprise « lente mais réelle »Sur le bilan de l’année 2016, présenté ce lundi matin face à la presse les chiffres de la Caisse régionale sont toujours en croissance ; tant du coté des clients (+2 % soit 910.587 clients) que de son encours de crédit, +6,7 %, à 17,03 Md€, ou encore de sa collecte, en augmentation de 4,8 %,soit 23,51 Md€. Au total, une activité pesant 3,7 Md€ de financements sur le territoire des trois départements que couvre la Caisse (Landes, Gironde, et Lot-et-Garonne) et 1,2 Md€ d’épargne collectée. Un dynamisme qui traduit selon Jack Bouin, « une reprise économique lente mais réelle, notamment dans les secteurs de l’industrie et du bâtiment ».
Quant au produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires dans le secteur bancaire) du Crédit Agricole d’Aquitaine, il était à fin 2016 à 536,7 M€ soit une hausse de 0,5%. Un chiffre dont « l’évolution démontre que la région Aquitaine va plus vite que d’autres régions », assure Jack Bouin.

Un effet de tauxPour autant, 2016 a aussi été marquée par la baisse historique des taux d’intérêt. Une baisse qui n’est pas sans conséquence sur la marge d’intermédiation de la Banque, autant dire sur le résultat de son activité de prêt. « Une marge qui résulte de l’écart entre les taux court et les taux longs » et qui traditionnellement assurait à elle seule, la plus grande partie du chiffre d’affaires des banques. « Aujourd’hui cette marge représente moins de 40% du PNB des banques. Pour le Crédit agricole d’Aquitaine, notre activité de collecte d’épargne et de crédit ont augmenté de +12 % en trois ans, alors que dans le même temps notre marge d’intermédiation baissait de 10%… C’est un effet de taux combiné au réaménagement des crédits de nos clients», commente le directeur général.
Enfin, la Caisse régionale va voir son actualité proche marquée par l’installation des 12 start-up selectionnées pour intégrer le Village By CA au côté de partenaires d’importances tels Microsoft, Kéolis, Gt location, Sanofi et bien d’autres. Un Village, dont le bâtiment voisine la toute nouvelle Maison de l’immobilier de la Caisse régionale, place des Quinconces à Bordeaux.

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