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as moins de sept sièges d’administrateur sont ouverts à candidature au sein du conseil d’administration de la French Tech Bordeaux, l’association des chefs d’entreprises innovantes, et pas seulement dans le champ du numérique. Pourquoi des entrepreneurs déjà bien occupés individuellement, s’investissent dans cette démarche collective?
« Pour pouvoir apporter sa pierre à l’édifice, » répond Hélène Desliens, secrétaire et vice-présidente du conseil d’administration, qui s’est présentée à deux reprises. Elle dirige Experteez et Markopolo. « Lorsque j’ai rencontré Cyril Texier [président] et Guillaume-Olivier Doré [trésorier et vice-président], on a tout de suite partagé la même vision pour French Tech et la même vision de l’entreprenariat. Ses forces, ses faiblesses, le rôle qu’on allait pouvoir jouer, il y avait une vraie dynamique » se souvient-elle.
C’est après un premier mandat ponctué par la crise sanitaire et ses confinements à répétions qu’Hélène choisit de se représenter. « On a pu réaliser les missions, penser pour les acteurs de l’écosystème, pour les entrepreneurs, mais on n’a pas pu organiser d’animations. C’était très frustrant de ne pas avoir rencontré les entrepreneurs par exemple » raconte-t-elle.
L’emploi, mission majeure
Au cours de ces deux années, le conseil d’administration a mené plusieurs actions notamment autour du recrutement « au sens large du terme ». Bordeaux, un territoire très riche en écoles, en formations, détient également un large panel d’entreprises qui « ont de vraies difficultés de recrutements ». Pour autant, « on a quand même plein de jeunes qui ne trouvent pas de travail ». Le décor posé par Hélène Desliens, la French Tech trouve des solutions. « Nous informons les écoles des postes à pourvoir, des compétences requises, de la rémunération moyenne et du quotidien type » poursuit-t-elle.
A cela s’ajoute le développement du Job Connect, deux jours de job dating qui ont eu lieu en mars dernier. Communication et transparence entre celui qui veut être formé en vue d’acquérir des compétences pour un emploi, celui qui recrute et celui qui va proposer ces formations, voilà un des champs d’action concret du conseil d’administration de French Tech Bordeaux. « Nous faisons un travail important de collecte d’informations, de relais et d’animation de réseau » complète Hélène Desliens.
Le Conseil d’administration, moteur de la French Tech
Prendre un peu de distance, avoir une vue transversale, réfléchir aux différentes solutions, « nous avions un panel de missions pour répondre aux besoins de nos entrepreneurs » détaille Hélène Desliens. Au cours de ces deux années, le conseil a œuvré pour le développement des entreprises et leur rayonnement à l’échelle internationale, mais aussi « pour le bien de tous autant salariés que collectivités, que tout le monde » complète-t-elle.
Constitué de dix administrateurs, dont trois membres-fondateurs (Bordeaux Métropole, la Région Nouvelle-Aquitaine et la CCI Bordeaux Gironde), le conseil d’administration renouvelle ses 7 autres membres en juin prochain. « Six entrepreneurs et un représentant grand-groupe font l’objet d’un appel à candidature parmi les entreprises adhérentes de la French Tech Bordeaux » explique Philippe Métayer, directeur de la French Tech Bordeaux.
Plus que de l’innovation numérique
Fédérer les acteurs de l’innovation sous toutes ses formes, voilà la ligne de conduite de l’association French Tech Bordeaux qui existe depuis le 31 décembre 2015. « Ce n’est pas que de l’innovation technologique, c’est aussi de l’innovation d’usage, de procédé, de modèle, d’affaire », tous les secteurs d’activités sont concernés assure Philippe Métayer, directeur général de la French Tech Bordeaux.
« Nous aidons les entreprises à recruter, à se développer, à avoir un impact positif » explique Philippe Métayer. Trois missions assurées notamment par le conseil d’administration de l’association. Fin 2022, nous sommes à 793 entreprises adhérentes, comptabilise le directeur.
Pour candidater, rien de plus simple. Il suffit « d’être dirigeant, fondateur ou co-fondateur de son entreprise au moment de l’élection et, avoir ou avoir eu a minima un collaborateur en CDI dans les 12 mois qui précèdent l’élection » et ce, en ayant signé et respecté la charte de déontologie de l’association, détaille le règlement.
Je représente les entrepreneurs
Une vingtaine de candidatures sont attendues pour ce nouveau conseil d’administration. Un nombre qui ne fait qu’augmenter au fil des mandats. « Lorsque j’ai candidaté pour la première fois, nous étions une petite dizaine » se rappelle Hélène Desliens. La French Tech grandit et attire de plus en plus. Hélène espère que le futur conseil va continuer dans cette dynamique. « Nous représentons les entrepreneurs, nous voulons leur être utile ».
La ligne de conduite reste inchangée : « écouter les besoins, les enjeux et les problèmes et apporter des solutions ». Mais qui dit nouveau conseil d’administration impliquera nouvelles missions: « Pour l’instant, les candidatures déclarées sont des super candidatures » entrevoit Hélène Desliens.
Retrouvez sur Aqui.fr les présentations des différentes candidatures au cours des prochaines semaines.