Colombie, Maroc, Vietnam: le Parc des Landes de Gascogne fait de la coopération internationale une ambition


Nicolas Kulak

Colombie, Maroc, Vietnam: le Parc des Landes de Gascogne fait de la coopération internationale une ambition

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/02/2019 PAR Julie Ducourau

Faire partager le concept de « parc naturel régional à la française », échanger ses expériences sur tous les continents… la stratégie de coopération, incluse dans la Charte du PNRLG, repose sur les valeurs de solidarité, de dialogue et de partenariat, explique Renaud Lagrave, président du parc : « on l’a toujours fait. Avec le Maroc par exemple, c’est une coopération qui date d’une bonne dizaine d’années ». Toute cette semaine, une délégation d’élus et officiels venus de la province de Meknès où un projet novateur de parc naturel conforme à la réglementation marocaine est en cours, ont arpenté la région et travaillé avec les équipes du parc qui les accompagnent dans la réalisation d’un diagnostic territorial sur le potentiel du territoire.

Valoriser son territoireRencontre avec des élus girondins et landais, associations, Fédération des cercles, visite à la Réserve du Teich, à Marquèze, « un programme riche », salue Zoubir Chattou, enseignant-chercheur à l’Ecole nationale d’agriculture de Meknès, également président de l’association Ifker d’éducation à l’environnement et développement durable : « quand on parlait d’une aire protégée, les élus ne voyaient pas bien comment ça fonctionnait. En venant ici tout le monde a bien compris qu’un parc peut être un outil majeur de développement et de valorisation du territoire. Nous repartons convaincus et déterminés ».
Moins consensuel et sous le feu des critiques de la droite et du Rassemblement national, le tout nouveau partenariat du PNRLG avec la Colombie vise à former comme éco-guides un groupe de 30 personnes (30% de femmes) dont une vingtaine d’anciens guerilleros de toutes tendances (Forces armées révolutionnaires, milice paramilitaire) et une dizaine issues de minorités locales. Des agents du PNRLG vont se rendre en Colombie pendant 6 semaines en 2019 pour assurer la formation. L’année d’après, 6 à 7 anciens combattants colombiens devraient faire le voyage ici pour finaliser la formation et devenir eux-même formateurs pour essaimer là-bas.
Lors de son séjour en décembre à Bogota et dans la province de Nariño, Renaud Lagrave a rencontré des ex-guerilleros : « ils connaissent la forêt et la biodiversité par cœur. Or, depuis l’accord de paix, il n’y a jamais eu autant de champs de coca plantés en Colombie, et autant de déforestation, donc l’idée d’avoir des éco-guides pour protéger la nature prend tout son sens ». Et en répondant ainsi à la problématique de la réinsertion des anciens combattants sur le marché du travail, relève l’élu régional, « nous participons un peu à notre niveau au processus de paix qui reste très fragile ».

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