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PUBLIÉ LE 26/03/2012 PAR Thomas GuillotCette année, le festival se la joue perturbateur et consacre une grosse partie de sa programmation aux pornographies (oui, au pluriel) avec quatre long-métrages interdits au moins de 16 ou 18 ans. Ainsi qu’une conférence à Bordeaux II sur les porn studies avec Florian Voros, doctorant en sociologie, et Judy Minx, actrice porno militante et activiste. On l’avait déjà vue pendant l’édition 2010 dans Too Much Pussy d’Emilie Jouvet, on la retrouve cette année dans la série de courts Fucking Different XXX où des scènes pornographiques gays sont réalisés par des lesbiennes et vice-versa. Mais aussi dans le dernier long-métrage de l’américaine Cheryl Dunye, Mommy is Coming, dont c’est la première française. Le festival donnera l’occasion de voir le premier film de la réalisatrice, The Watermelon Woman, jamais sorti en France. Deux films sont quand à eux dédiés au réalisateur culte Bruce LaBruce : son film L.A. Zombie avec l’icône gay François Sagat et un documentaire sur le monsieur. De quoi passer de belles nuits.
Poètes et pornographes
Les autres évènements de la programmation diffusés en journée sont heureusement tout public. Week-end, le film d’ouverture, raconte une virée entre deux amants d’un soir ; Tierra Madre, un docu-fiction qui traite du désir maternel d’une lesbienne sur la frontière mexicaine ; En Secret, une histoire d’amour entre deux adolescentes iraniennes ; Howl, un biopic du poète Allen Ginsberg réalisé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman avec James Franco dans le rôle titre. Les occasions de voir ce dernier sont rares puisque sorti il y a quelques semaines, il n’était diffusé que dans une poignée de salles françaises. Pour prolonger le thème de la Beat Generation, deux moyen-métrages des années 50 seront diffusés au CAPC en complément. Et pour revenir à James Franco, le festival diffuse également sa relecture expérimentale du troisième film de Gus Van Sant sous le nom de My Own Private River.
En plus de tout ce beau programme, on retrouve la traditionnelle cargaison de court-métrages sur le genre, la sexualité (deux courts aquitains produits avec le soutien d’ECLA) ou le corps (sélectionnés par le festival bruxellois Pink Screens qui fête ses dix ans cette année). Plus des performances, lectures et autres débats dont notamment le spectacle comique de Valentine Deluxe en clôture du festival ou le concert des deux anglaises furibardes de Robots in Disguise à l’Heretic le samedi 31 mars à 23h. Beaucoup de filles cette année.
Thomas Guillot
Festival Cinémarges
Du jeudi 29 mars au mardi 3 avril
Crédit photo : Howl (Mica Films)
