Passionné de navigation, Philippe Dorthe en estconvaincu, laGaronne représente une voie de liaison crédible entre les deux rives.Unealternative de choix face à l’automobile et complémentaire au bus et autram.Exit l’expérience tentée entre 2001 et 2006 où la fréquentation nepermettaitpas d’assurer une rentabilité suffisante par rapport au bus ou au tram. « Le coût d’un billet de transport en commun pour l’usager est toujoursinférieurà son coût réel, précise Philippe Dorthe. Financé par la collectivité,c’estl’essence même du service public. Il est important de relativiser les16 € payéspar la collectvité pour les 21 000 passagers par an de l’anciennenavetteLormont – Pont de Pierre, sachant qu’à l’époque la fourchette du coûtd’unbillet de bus allait, en fonction de la fréquentation de certaineslignes, de3 € 20 à 110 € pour la collectivité ».
Du développement durable avantl’heure
« En proposant cette navette, l’associationAmarragesfaisait quasiment du développement durable avant l’heure et devançaitl’agenda21 » souligne le Conseiller général. « Une navette fluviale intègre les3éléments de l’Agenda 21 : écologie, social et économie. »
« Ecologie parce que ce mode de transport doux et peupolluant,consomme peu et utilise un site propre – La Garonne – qui ne nécessiteaucunentretien.
Social, car dans un bateau-bus, le passager se trouvedans unenvironnement particulier et destressant, qui lui permet de vivre sondéplacement travail-maison de manière plus agréable. On peut y achetersonjournal, consommer un café et faire suivre son vélo. En quelque sorte,lesalarié, qui utilise ce mode de transport, se paye, pour le prix d’unabonnementou d’un ticket de tram, deux croisières par jour.
Économie, parce que dans les axes Lormont/Bacalan, onirrigueun des secteurs les plus industrialisés de l’agglomération. Ensuite, sur l’ensemble du réseau, ce service public optimise sa rentabilité le week-end et enpériodede crête touristique ».
Les propositionsd’Amarrages
Aujourd’hui, la ville et l’agglo ont changé. De nouveaux projets sont en cours, comme Euratlantiquedans le secteur de la gare et de Bègles. Plus question deproposer unenavette en dents de scie tout le long de la Garonne, mais 3 circuits,séparés en 2triangulations, et un aller-retour centre ville.
Une première triangulation enaval,Lormont – Bacalan – les Hangars des quais et retour Lormont, soit unerotationcomplète de 30mn.
L’idée commencerait à faire son chemin côté CUB. PhilippeDorthe et les membres d’Amarrages, dont le Président d’honneur est leskippermédocain, Lalou Roucayrol, verraient bien une commission sur l’étudedéfinitived’un projet auquel ils mêleraient, à l’expertise de techniciensspécialistes destransports terrestres, leur culture d’un fleuve qu’un grand nombred’habitantsaimeraient voir revivre au quotidien et dont les touristes s’étonnent qu’il soitsi vide.
Isabelle Camus