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PUBLIÉ LE 29/03/2011 PAR Isabelle Camus« On sait tous à quoi nous a conduit la politique du « tout-auto ». Depuis quinze ans, le pouvoir politique a pris conscience de l’impasse dans laquelle on se trouve et les projets pilotes se multiplient dans les villes et les pays étrangers ». Gilbert Lieutier, sait de quoi il parle, il préside l’association « Rue de l’Avenir, dont la démarche, face à l’occupation abusive de l’espace urbain se met au service des enfants et personnes âgées, piétons alertes ou à mobilité réduite, rollers ou cyclistes, pour reconquérir la ville. Une action à la portée aussi bien locale (aménagement de l’espace public, actions pédagogiques…) que nationale. En effet, Rue de l’Avenir, force de propositions et d’expertises, intervient régulièrement pour faire évoluer le code de la route en faveur de la mobilité durable et des recommandations du C.E.R.T.U : centre d’études sur les réseaux, les transports et l’urbanisme. A son actif, des campagnes telles que, « Pour l’avenir de la ville » à Grenoble, Lyon et Rouen. Des rencontres sur « La mobilité au coeur des écoquartiers » ou des journées de travail sur « Ville à 30, Ville à Vivre » à Arles.
Se déplacer autrement à Bordeaux
Autant de thèmes qui résonnent fort pour le P.U.M.A, le Pôle Urbain des Mobilités alternatives composé des cinq associations bordelaises réunies pour s’exprimer dans les murs du Club de la Presse, au sujet du « Code de la Rue ». Vélocité, Air Roller, Autocool, Millepattes et Droits du Piéton en se rejoignant pour mutualiser un lieu, 16 rue Ausone, ont non seulement découvert que l’union faisait la force administrative, mais qu’elle était également émulative et source de projets communs autour des déplacements doux et de l’altermodalité. La promotion du Code de la Rue en est un. Né récemment, en 2006, de la concertation d’administrations (Direction de la Sécurité et de la Circulation Routière, CERTU) et d’associations (la Fubicy, Rue de l’Avenir…) il propose de rendre la Ville plus agréable à vivre, plus sociable, plus courtoise par des déplacements apaisés et moins dangereux. « Plusieurs mesures, trop peu connues, ont déjà fait l’objet de Décrets » souligne Stéphane Castéran, 
président du P.U.M.A et de Roller Air. » Le principe de prudence du plus fort à l’égard du plus vulnérable, la priorité du piéton dans les « Zones de Rencontre », la généralisation de « Double Sens Cyclable » en « Zone 30 (km/h) », et plus récemment des possibilités de « Tourne-à-Droite » cyclistes aux feux, ainsi que la priorité du piéton qui manifeste l’intention de traverser.
président du P.U.M.A et de Roller Air. » Le principe de prudence du plus fort à l’égard du plus vulnérable, la priorité du piéton dans les « Zones de Rencontre », la généralisation de « Double Sens Cyclable » en « Zone 30 (km/h) », et plus récemment des possibilités de « Tourne-à-Droite » cyclistes aux feux, ainsi que la priorité du piéton qui manifeste l’intention de traverser.Des pratiques à modifier
Certaines villes comme Strasbourg l’appliquent. Chez nous, beaucoup d’améliorations restent à acquérir dont les plus importantes sont : la définition du trottoir dans le code de la route, la sanction d’un véhicule sur un trottoir ou à proximité d’un carrefour, la place du roller… et, last but not least, le stationnement qui demeure une question difficile à régler… Sachant que comme le fait remarquer René Vernay, le président du Droit du Piéton souvent témoin de l’incivilité des automobilistes, « on ne nait pas vertueux, on le devient ». Reste à trouver les moyens, entre dissuasion et tolérance zéro, comme dans certaines villes telles que Londres ou Stockolm, pour que se déplacer en ville, en toute sécurité (re)devienne un plaisir, une liberté retrouvée, et non plus une contrainte.
Isabelle Camus
