Bordeaux découvre Tobeen


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Bordeaux découvre Tobeen

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2012 PAR Giada Affaticati

« Donnez à Tobeen un grand mur  et le peintre fera naître les pays gascons et son âme  simple  comme l’Egypte, savoureuse comme les parlers ». C’est ainsi que le poète Olivier Hourcade rend hommage à Félix Elie Bonnet, plus connu sous le nom de Tobeen.

Plus connu? Certainement pas en France. L’herbe est toujours plus verte chez les voisins et de nombreux artistes l’ont pu vérifier. Très souvent la valeur d’un peintre est tout d’abord reconnue à l’étranger, lorsque chez lui l’anonymat suit ses pas. Le peintre bordelais, né en 1880, en est un exemple. Son œuvre, appréciée en Allemagne et en Hollande, est passée presque inaperçue dans sa terre natale.

La galerie des Beaux Arts de Bordeaux, pour la première fois en France, lui dédie une exposition monographique. La proposition est venue de deux chercheurs néerlandais, Edo et Rosella Huber; les musées des Pays-Bas sont riches en œuvres de l’artiste. L’exposition aura donc lieu du 8 juin au 16 septembre et comprend une centaine d’œuvres qui proviennent d’institutions publiques ou de collections privées: paysages, portraits, bouquets, scènes de genre… pour Guillaume Ambroise, directeur du musée des Beaux Arts, l’art de Tobeen représente une véritable découverte.

Le peintre bordelais, amoureux du pays basque, traduit l’héritage artistique de la fin 1800 dans un cubisme dont les formes et les couleurs recherchent une plus grande douceur: la figuration en ressort plus abordable et moins hermétique au profane. Du cubisme il retient le synthétisme des paysages, la recherche de l’essentiel et du plastique, les lignes marquées.

La couleur est l’élément le plus frappant de son travail. Une couleur intense, veloutée, compacte, mais qui de près se révèle incroyablement complexe. Dans chaque tableau le rapport des couleurs est soigneusement étudié. L’opposition entre obscurité et lumière est toujours présente: les jeux d’ombres lient les formes dans une harmonie chromique absolue.

Une peinture élégante, délicate et charmante qui arrive à donner une aura d’irréalité à des sujets classiques et à des éléments de la vie quotidienne. Le temps est suspendu, les tableaux sont des clichés intemporels. Dans son œuvre il recherche la suggestion, la poésie. Une quête qui n’est pas sans résultats.

Sur chacun des trois étages de l’exposition qui lui est consacrée, Tobeen instaure un dialogue avec son visiteur, qui ne peut qu’en être séduit. 

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