Bordeaux: Bertrand Chamayou prince de l’auditorium


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Bordeaux: Bertrand Chamayou prince de l'auditorium

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/02/2013 PAR Joël AUBERT

Le jeune pianiste fut en effet le petit prince de ce concert inaugural. Le concerto pour piano n°2 en sol mineur de Camille Saint-Saëns lui donna l’occasion d’un jeu virtuose, avec la complicité de l’orchestre, qui atteint sans doute son sommet dans le troisième mouvement. Triomphe assuré, ponctué de rappels et d’un court prélude de Claude Debussy, « la fille aux cheveux de lin » où le pianiste, qui fut l’invité de l’ONBA en 2011, pour l’année Liszt fit admirer la douceur de son toucher.

Dans un premier temps, Kwamé Ryan avait donné le ton de cette soirée en offrant au public l’ouverture de « Candide » de Léonard Bernstein, quatre minutes éblouissantes, une manière d’hommage à un orchestre à l’évidence ravi de servir une musique aux accents décoiffants. Ces trois coups frappés, un intermède politique dont les accents n’étaient pas moins consensuels, avait réuni au pied de l’orchestre, le maire de Bordeaux, le président du Conseil régional et le préfet de région sous l’oeil bienheureux de Thierry Fouquet, le directeur de l’ONBA. Alain Juppé fit part de la satisfaction de Bordeaux de pouvoir offrir au public un lieu dédié à la musique classique qui fera définitivement oublier le Palais des Sports, soulignant que si le chantier fut difficile à mener à son terme il tint dans un budget jugé sage, ce que le préfet Delpuech salua comme il convint, en confirmant qu’Aurélie Filippetti présiderait, le 25 février prochain, les Victoires de la musique classique qui éliront domicile à l’Auditorium. Alain Rousset pour sa part se plut à rappeler que l’ONBA rayonnait en Aquitaine à la faveur de six pôles partenaires. Alain Juppé avait, au préalable, félicité Michel Pétuaud Létang l’architecte bordelais qui a conçu ce lieu et remercié Michel Ohayon le promoteur propriétaire du Grand Hôtel de Bordeaux.

Egrénant le parcours musical qu’il avait choisi Kwamé Ryan offrit ensuite une courte plongée dans une oeuvre qui n’avait jamais encore été jouée en France, ‘The Gilding of the Eagle in the Skies » du hongrois Petrer Eötvös, superbe métaphore de l’aigle planant dans les cieux, une pièce que chef de l’ONBA a découvert auprès du compositeur dont il fut l’élève. Parenthèse très contemporaine dans un programme qui allait connaître un final digne de l’inauguration du liieu avec l »Oiseau de Feu d’Igor Strawinsky où la puissance de l’orcheste et le bonheur de ses musiciens éclatèrent, offrant aux privilégiés de ce premier soir la vision jubilatoire de musiciens portés par leur art.

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