Bordeaux : 61 500 panneaux solaires pour le plus grand parc photovoltaïque urbain de France


Isabelle Camus

Bordeaux : 61 500 panneaux solaires pour le plus grand parc photovoltaïque urbain de France

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/04/2012 PAR Isabelle Camus

7 000 places de parkings protégées par 127 ombrières sur lesquelles ont été intégrés, très précisément, 61 500 panneaux photovoltaïques, répartis sur une superficie de 20 hectares (27 terrains de football), telles sont les caractéristiques d’un projet qui aura pris plus de temps question négociations et affectations d’appel d’offre que pour sa réalisation. « A un poil près c’était fichu ! » rappelait Hugues Martin, adjoint au maire de Bordeaux et président de la Société bordelaise d’exposition et de congrès (SBEPEC), propriétaire du parking du Lac, lors du point presse réunissant tous les porteurs du projet. En effet, avec le temps perdu, occasionné par la décision du Gouvernement de baisser les tarifs d’achat du kwh solaire, réduisant à néant le premier appel d’offre gagné par EDF Energies nouvelles (qui remportera néanmoins le second) et la mise en place d’un moratoire, entrainant une course contre la montre pour une mise en service avant le 30 avril 2012, (éviter une remise en cause de la rentabilité par une nouvelle baisse tarifaire oblige), Hugues Martin aura du mettre tout son entregent et sa détermination pour faire aboutir « un projet chaud et difficile à mettre en oeuvre ». Ce qui aurait été pour le moins regrettable, puisque d’une puissance de 12 Mégawatt crête, la production annoncée équivaudrait à la consommation d’environ 5 000 foyers soit à plus de 50% dela consommation électrique annuelle de l’éclairage public de la Villede Bordeaux.

Un chantier compliqué sans incident
Une réussite technique construite en dix mois, dont « la date butoir du 26 mai était loin d’être évidente àtenir », comme le soulignait Luc Gaudillère, le directeur de Fayat TP (gros oeuvre, aménagement des espaces verts, clôture pour 3 4000 mètres linéaires). Un challenge rendu possible par la synergie des entreprises dont Franki fondation, à qui l’on doit les 1 101 pieux qui reçoivent les ombrières, Vilquin, pour la mise en place de tous les supports d’ombrières ( 1 300 tonnes d’acier) plus la pose des descentes de câbles, Marchegay qui a fourni et posé manuellement les dizaines de milliers de panneaux ou encore Cegelec, à la réalisation de la partie électrique pour laquelle 190 km de câbles ont été nécessaires et dont le DG, Philippe Allard, soulignait : » Les plus belles réalisations sont celles que l’on partage, et là, ça a vraiment été le cas. Ici on ne protège pas que des voitures. Avant la réussite technique et financière, nous avons eu zéro accident sur un chantier pourtant compliqué ».

Compteur pour indiquer l'énergie produite en KW, le CO2 évité et le cumul CO2Des propositions à déployer
Trois mois de tests et de mise en service sont prévus pour s’assurer des risques, juger les capacités du matériel et monter progressivement en puissance. Un compteur géant, planté en bordure de route, indiquera l’énergie produite, l’équivalent de la production en foyers, la puissance instantanée en kW, le CO2 évité et le cumul de CO2. EDF Énergies Nouvelles, opérateur et exploitant de la centrale qu’elle a intégralement financée à hauteur de 55 millions d’euros, envisage de déployer des expériences de ce type auprès de villes et de communes plus modestes. D’autre part, elle s’engage à verser une redevance annuelle de 300 000  euros à la SPEBEC, propriétaire du terrain, qui, dès juin, passera du statut de société anonyme d’économie mixte (SAEM), à celui de société publique locale (SPL). Un nouvel outil pour un fonctionnement plus cohérent, où seules les institutions, ville de Bordeaux et CUB,  seront aux commandes. En attendant, Hugues Martin, dont c’est le dernier mandat, ambitionne de faire de ce parc le plus beau d’Europe. Des arbres ont été plantés, le sol a été paillé, l’immense étendue de bitume réaménagée est parée pour remplir sa mission d’accueil de voitures et de production d’énergie durable, dans une équation où l’un émet du CO2 et l’autre pas. 

Crédit photo : IC

Isabelle Camus

 

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! ENVIRONNEMENT > Nos derniers articles