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PUBLIÉ LE 20/12/2011 PAR Isabelle Camus« Ces débats programmés dans le cadre du Défi Aquitaine Climat (cf notre article 17/10/2011) n’étaient pas une concertation réglementaire, mais plus une démarche comme un Plan Local d’urbanisme », explique Peggy Kançal. Avec une mobilisation répartie entre les associations, les citoyens, les institutionnels et les experts dont l’intérêt a été aussi marqué en milieu urbain que dans les zones rurales ou les parcs naturels, comme Sabres ou Nontron. « J’ai eu des retours d’élus locaux enthousiastes qui appréciaient de faire le lien entre la politique régionale et leurs propres orientations. Chaque rencontre portant plus particulièrement sur un sujet différent en phase avec les préoccupations du lieu d’accueil. Que ce soit les mesures énergétiques pour le logement ou les déplacements, un problème sensible dans la ville de Périgueux, dont l’invité Georges Pernoud avait attiré les foules, ou encore l’eau, à Anglet, préoccupée par le retrait des côtes et l’avancée du sable aux effets collatéraux sur le tourisme ou la pêche.
Des actions à impulser auprès des PME et des PMI
» Il était nécessaire par rapport à nos objectifs, de tester nos idées pour savoir si elles correspondaient aux attentes du terrain », poursuit l’élue régionale. C’est désormais plus clair pour nous. Et la Région va avoir une légitimité de propositions sur les thématiques énergies/climat avec un fonds régional de soutien à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables de 700 millions d’euros (prêts assurés par la Banque Européenne d’Investissement pour 350 M€ et les banques régionales pour 350 M€) pour les PME, les PMI et les collectivités porteurs de projets ». L’année 2012 va être difficile pour les entreprises dans le solaire. Les nouveaux appels d’offre nationaux ne sont pas favorables, comme ils le sont pour EDF, aux petites et moyennes entreprises, sans illusion. « L’idée est de pouvoir décrocher des marchés à l’étranger, puisque le marché français est mort. Le seul marché aujourd’hui porteur étant celui du bâtiment à énergie positive. Des questions qui motivent fortement la CDPEA (Construction Durable et Performance Energétique en Aquitaine) et les branches professionnelles. Les prévisions dans le bâtiment ne sont pas bonnes. Les niches sur l’isolation par l’extérieur, l’intégration des ER sur le bâti existant pourraient booster leurs activités et leurs carnets de commandes ».
Un débat qualitatif très marqué par les portraits
Pour le débat citoyen, si le critère n’était pas le remplissage de salles, et même si certaines ont fait carton plein, les moins fréquentées, comme à Agen, avec François-Marie Bréon, chercheur au laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSC
E), il est évident qu’au-delà de la qualité du débat, le défi consiste également à toucher bien plus que la minorité des convaincus. Les portraits citoyens ont bien fonctionné, porteurs d’une force de persuasion qui dépasse souvent les discours institutionnels, tel le témoignage du directeur du lycée agricole de Sabres qui s’est converti au bio : « ça nous a beaucoup apporté au sein du lycée sur nos comportements et le lien entre nous, la relation à l’animal et aux soins qu’on leur prodigue. On a une autre approche qui demande à être toujours remise en cause ». Les actes ont été autant de messages positifs, « la solution ne peut venir que de l’humain » conclut la conseillère régionale déléguée au Plan Climat. Avec un sérieux coup de pouce à la clef. Le Plan en faveur de la sobriété et l’efficacité énergétiques et des énergies renouvelables : Aquitaine Energie Positive, vient d’être adopté par les élus régionaux. « Un modèle créateur de milliers d’emplois et de valeur environnementale » selon l’élue du groupe EELV qui l’a défendu.
Crédit photo : Région Aquitaine
Isabelle Camus
