Bassin Adour Garonne : « une montée en puissance »


Le Parlement de l'eau du bassin Adour Garonne a adopté son SDAGE 2022-2026, un cadre stratégique d'action pour les 6 prochaines années

Guillame Choisy, Alain Rousset et Etienne Guyot ont présenté le SDAGE du Bassin Adour Garonne pour2022-2026Agence de l'Eau Adour-Garonne

Guillame Choisy, Alain Rousset et Etienne Guyot ont présenté le SDAGE du Bassin Adour Garonne pour2022-2026

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/03/2022 PAR Solène MÉRIC

Voilà plus de deux ans qu’il était en préparation. Lancé sous la mandature précédente du comité de bassin, avec Martin Malvy à sa tête, le projet de Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Adour Garonne vient tout juste d’être acté par ses membres, sous la présidence désormais d’Alain Rousset. Un temps long, nécessaire à la bonne consultation de l’ensemble des acteurs impliqués : acteurs économiques, industriels et agricoles ; acteurs environnementaux ; et enfin, les pouvoirs publics, collectivités et Etat. Un « SDAGE » qui au-delà du diagnostic, vient poser des objectifs et un cadre de mesures pour l’amélioration quantitative et qualitative de la ressource en eau sur ce bassin commun à la Nouvelle-Aquitaine et à l’Occitanie. Le tout dans le calendrier des 6 prochaines années.

Réduire l’impact des pesticides sur l’eau potable, atteindre l’équilibre quantitatif, restaurer les milieux humides et les cours d’eau, et enfin renaturer les villes. Voilà les 4 enjeux stratégiques énumérés par le SDAGE.

Effort à démultiplier
Quatre enjeux à l’urgence certaine, quand Guillaume Choisy, directeur général de l’Agence de l’eau, identifie par exemple « 200 captages prioritaires à traiter en termes de pollutions diffuses, et environ 600 ouvrages problématiques en termes d’aménagement des rivières (sur 19 000, ndlr) ». Urgence aussi quand, Alain Rousset souligne lui que « du point de vue quantitatif, le déficit actuel est de 220 M m3, avec une prévision de 1,2 Mds de m3 de déficit dans 20 ou 30 ans, si rien ne change… »

Avec l’ambition d’améliorer les choses, le SDAGE pose donc ainsi l’objectif d’atteindre l’équilibre quantitatif d’ici à fin 2027 et en matière de qualité des eaux superficielles, d’atteindre le taux de 70% des masses d’eau en bon état écologique, contre 50% actuellement. Point d’optimisme, il était de 43% il y a 6 ans, mais l’effort est à démultiplier.

Programme de mesure à 3,1 Mds d’euros
Pour ce faire, rappelle le préfet coordonnateur de Bassin, Etienne Guyot, « le SDAGE, soumis à un arrêté préfectoral déjà signé, s’impose en termes de normes ». Autrement dit, les documents d’urbanisme par exemple, doivent se conformer aux grandes orientations qu’il pose. Et il en est de même pour le programme de mesures (PDM) qu’il l’accompagne, précise le haut fonctionnaire. « Celui-ci porte des élements d’action au plan réglementaire, d’intervention et de mise en oeuvre concrète », assure-t-il.

Un programme de mesures dont la traduction financière vient conforter la volonté d’agir. Pour la durée du SDAGE, c’est un budget de 3,1Mds euros qui sera mobilisé afin de le mettre en œuvre. Une enveloppe financée à plus de 50% par l’Agence de l’eau, confirme Guillaume Choisy, son directeur général.

Gouvernance et « paix de l’eau »

Cela dit autour de la question de l’eau, et si l’ensemble des acteurs a bien été consulté sur la conception et la fabrication de ce cadre stratégique, il faut sans doute parvenir en premier lieu « à faire aboutir la paix de l’eau plutôt que la guerre de l’eau », ambitionne Alain Rousset.

Une question de la gouvernance de l’eau aussi prise en compte dans ce SDAGE à plusieurs niveaux, précise le Préfet coordonnateur de Bassin. Tout d’abord avec la création récente des PTGE (projet de territoire pour la gestion de l’eau) qui à l’échelle de périmètres bien plus réduits que le bassin dans sa globalité « viennent permettre à un niveau local la convergence et la concertation des acteurs, des usagers aux agriculteurs en passant par les collectivités. »
Autre initiative qu’il met en avant le programme Bag’age, qui vient démontrer étude scientifique à l’appui que l’agroécologie fonctionne.

Enfin, autre point démontrant selon lui, l’ouverture du dialogue entre les différents acteurs et utilisateurs de l’eau et « la montée en puissance » sur la gestion qualitative et quantitative de la ressource : « la signature prochaine avec le directeur délégué régional d’EDF d’un accord sur la mobilisation à titre expérimental de deux réserves hydrauliques pour mobiliser 2 millions de m3 supplémentaires ».

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