« Valoriser l’identité régionale, c’est aussi féliciter et célébrer ceux et celles qui savent écrire, et dieu sait qu’il y en a en Aquitaine« . C’est par ces mots que Jean Suhas, président de l’association des « Savoir-Faire d’Aquitaine » a exprimé sa confiance et son engagement à mettre en valeur les plumes de la région. Chose faite avec cette attribution du 8ème Prix littéraire d’Aquitaine donc. Présidé par Louise Gabriel, qui avait reçu le prix en 2006 pour ses Histoires peu ordinaires d’Arcachon, le jury a cette année décidé de récompenser Bernard Duché pour Crise, paru aux Editions Confluences. Semble-t-il surpris et ému, ce dernier était aux côtés d’Eric Audinet, son « éditeur et ami » à l’annonce du verdict. C’est son second livre, après L’ange gardien paru en 2011 aux éditions Confluences.
Médecin qui écrit ou auteur qui soigne? Bernard Duché a désormais le choix.
Médecin neurologue spécialiste des questions d’épilepsie à Bordeaux, Bernard Duché peut se féliciter de cette Crise là. Entre traumatisme amoureux, perte de ses parents et dépression, il raconte dans ce livre ses trois année de chute, une chute au cours de laquelle seules l’écriture et la musique semblent être des repères fiables et réconfortants. Sobre, élégant, souvent mordant, ce récit autobiographique donne tout son sens à ce que beaucoup appelent « crise de la cinquantaine » (ou de la quarantaine, ça fonctionne aussi) et offre de beaux passages où mots et maux se confondent, et ça leur va bien. A lire donc.
« Crise » de Bernard Duché, éditions Confluences, 123 pages, 12 euros.