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PUBLIÉ LE 04/03/2011 PAR Aymeric Bourlot«Exploiter tous les champs créatifs »
Une démarche qui ne se veut absolument pas scolaire « Ce n’est pas un atelier littéraire, je ne suis pas une littéraire. L’atelier n’est pas un cours, ni un lieu de thérapie. Il n’y a pas de correction, ni de jugements sur l’écriture des participants, les seules indications qu’on se donne concernent les pistes de création ». Un sens créatif qui est grandement stimulé lors des temps d’écriture, des périodes courtes d’environ 10 minutes pendant lesquelles les participants sont libres d’écrire ce qu’ils veulent à partir d’une consigne d’écriture dispensée par Joëlle Bordeau. « Ces consignes ne sont pas des contraintes, au contraire elles servent à exploiter tous les champs créatifs. Le but c’est de travailler sur l’auditif, la perception, cette recherche sur les sens est importante pour que l’écriture soit riche. La moindre chose que vous voyez, lisez, sentez peut être sujet à l’écriture, Il y a autant de pistes de création que d’auteurs potentiels, c’est un territoire infini ! ».
«(Re)trouver le goût de l’écriture »
Pas question de se restreindre dans l’écriture donc, aussi bien dans le fond que dans la forme. L’atelier d’écriture créative a au contraire vocation à ramener du plaisir et de l’audace dans l’écriture en laissant libre cours à son imagination. Comme le dit Joëlle Bordeau « L’objectif indirect c’est de faire en sorte que les gens se mettent à écrire et d’amener ceux qui n’écrivent pas, peu ou plus à (re)trouver le goût de l’écriture. Bien sûr les niveaux sont différents, mais grâce aux consignes que les animateurs accrédités par L’écrit-voir inventent chacun peut trouver ses pistes de création et progresser ».
Lors de la séance de ce lundi, ils sont 9. Tous se connaissent et sont maintenant habitués à se retrouver lors de ces ateliers. « On se limite à 10-12 participants afin d’assurer l’investissement de chacun » précise Joëlle Bordeau. « L’inscription se fait au trimestre et coûte 15 euros »Un groupe volontairement restreint qui permet de créer une vraie dynamique sur le semestre et amène une complicité entre les participants. Arrive le temps de l’écriture, chacun sort son carnet et son stylo dans l’attente de la consigne, qui sera finalement « L’ouverture du musée du point ». Certains se lancent immédiatement, d’autres prennent plus de temps, on écrit, on s’arrête, on se relit … Seul le bruit des stylos sur les feuilles et celui du tramway qui passe au loin viennent perturber le silence. On passe ensuite à la phase de lecture où chacun révèle ce qu’il a écrit. Récit, dialogue, poème, monologue, aucun des textes ne se ressemble. Qu’ils soient d’interrogation, de suspension, de couture ou qu’il s’agisse d’une mise au point, les axes créatifs trouvés à partir de la consigne sont tous plus surprenants les uns que les autres. Joëlle Bordeau est satisfaite, « C’est toujours mieux quand les mots révèlent des intentions, quand on leur donne des sentiments. Mais pour cela il faut avoir confiance en son écriture ». Une confiance qui se travaille par la pratique et qui s’exerce au quotidien, bien au-delà de l’atelier.
Atelier d’écriture créative – les lundis de 20 heures à 22 heures – 43 cours de l’Intendance à Bordeaux.
Plus d’informations sur le site de L’écrit-voir : http://www.eveilleur-didees.com/
Crédit image : Association Mots & Compagnie – Tous droits réservés
Aymeric Bourlot
