Assises de l’Origine : Les SIQO au cœur de la modernité


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Assises de l’Origine : Les SIQO au cœur de la modernité

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/05/2012 PAR Aymeric Bourlot

Face aux modifications des comportements des consommateurs et aux nouvelles tendances du marché de l’agroalimentaire, les Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) sont aujourd’hui amenés  à se réinventer tout en gardant leur authenticité. Un double enjeu pour une filière agricole qui doit, selon Dominique Graciet, Président de la Chambre d’Agriculture d’Aquitaine, « Continuer à innover autour d’un produit et d’un SIQO pour l’ancrer dans la tradition ».

La tâche est d’autant moins évidente quand on sait, comme l’explique Patrick Etievant, directeur de l’INRA de Dijon, que « les habitudes alimentaires prises à 4 ans conditionnent l’alimentation future de l’adulte », soulevant donc la question de l’éducation du (jeune) consommateur. Lequel reste très peu sensible aux campagnes de prévention et de recommandation  qui lui sont adressées, mais change d’attitude dès lors que l’environnement économique (hausse ou baisse des prix), social (reproduction des comportements alimentaires des autres), ou géographique (proximité avec le produit) est modifié.

D’autres voies possibles pour changer le rapport de force

Intervenant pour sa part sur la question  du positionnement des SIQO sur le marché, l‘économiste Zohra Bouamra-Méchemache, chercheur à l’INRA Toulouse, souligne l’importance de la « démarche individuelle » et « de la recherche d’intérêt » qui motivent l’adhésion à un label.  Cependant, si « la crédibilité d’un label aux yeux du consommateur dépend fortement de celui qui le donne », l’enjeu de la définition d’une stratégie propre est fondamentale. Ainsi, adhérer à un SIQO n’est pas la seule solution de différentiation possible, la création d’une marque spéciale ou la recherche d’une reconnaissance par la profession (en vogue dans les pays nordiques) sont des voies nouvelles à explorer. Relevant également le risque de voir certains produits (fromages, vins, fruits et légumes) monopoliser  les SIQO et celui de voir ces SIQO n’être efficaces que sur un territoire limité, Zohra Bouamra-Méchemache  insiste sur l’utilité d’avoir une stratégie adaptée pour mieux influer sur l’éternel rapport de force entre les agriculteurs, les entreprises et la distribution.

Quant à lui, le Président de l’ARDIA Aquitaine, de Delpeyrat et Directeur Général de Maïsadour, Thierry Blandinières  met l’accent sur « l‘erreur consistant à vouloir opposer approche régionale et approche de grande marque » et sur la nécessaire mise en avant des savoir-faire territoriaux comme atout principal sur le plan commercial. Une ligne directrice qui doit cependant être ouverte à l’innovation et ne pas rester figée dans une définition archaïque du label de qualité. « Nous devons définir nos stratégies en fonction d’un potentiel qui se doit d’être mieux analysé. Il y a un gros progrès à faire dans la mise en place de ces indicateurs » conclut un Dominique Graciet tourné vers l’avenir.

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