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PUBLIÉ LE 15/01/2014 PAR Solène MÉRICC’est par un triste bilan de l’année 2013 que Yves Petitjean a débuté ses vœux 2014. Au niveau national «150 entreprises de proximité disparaissent chaque jour, la création est en recul, la reprise d’entreprises est en berne et l’emploi diminue depuis plus de 15 ans dans nos entreprises!». «Et le jeu des pouvoirs publics est plus de nous couler que de nous soutenir. Nous sommes les sacrifiés!», continue-t-il. Le ton est donné.
Une liste de reproches qu’il débute contre les mesures fiscales du gouvernement : 1,1 Md de charges supplémentaires en 2013, des augmentations encore attendues pour 2014, hausse de la TVA,… Mais c’est aussi le «trop de lenteur» des pouvoirs publics qui agace et désole le Président de la Chambre consulaire, et notamment la question de l’autoentreprise qui pose selon lui une situation d’«iniquité», voire de «concurrence déloyale» par rapport aux autres entrepreneurs de proximité.
Un retard également pointé sur l’adoption de la loi relative à l’artisanat, aux commerces et aux très petites entreprises. «Le texte devait être voté fin 2013, ça a été repoussé au premier semestre 2014», et avec les suspensions parlementaires liées aux élections municipales, il craint que le vote ne soit remis aux calanques.
« Prise de conscience du secteur privé »Concernant l’intervention du Président de la République du même jour, Yves Petitjean note tout de même avec satisfaction «la prise de conscience du secteur privé», avec notamment la promesse de François Hollande de mettre fin aux cotisations familiales pour les entreprises et travailleurs indépendants. «Mais, ce sont les carnets de commandes qui nous permettront d’embaucher. J’espère qu’il n’y aura pas de contre-partie trop lourde…», pondère-il aussitôt. Autre mesure espérée et appuyée par le Président Petitjean: «faire de l’EIRL, le statut unique de la petite entreprise». Une proposition issue du rapport Grandguillaume, pour laquelle il n’a qu’un mot enthousiaste: «chiche!»
Sur la réforme de l’apprentissage, là encore, la méfiance est de mise, «nous attendons un meilleur fléchage de la taxe sur nos centres de formation», rappelant au passage que «l’artisanat forme 30% des apprentis, avec 3% de la collecte.» Mais sur la jeunesse et la formation, c’est sur une note optimiste qu’il termine son intervention annonçant avec enthousiasme que «la 44ème finale nationale des Olympiades des Métiers aura lieu à Bordeaux en 2017». Un bel événement pour la jeunesse et les métiers.
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