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PUBLIÉ LE 14/11/2013 PAR Solène MÉRIC«L’originalité de ce plan c’est qu’il a été construit avec un groupe de 15 experts», débute Alain Rousset. Autrement dit, des chefs d’entreprises expérimentés à l’international qui ont ainsi pu apporter leurs connaissances des marchés et de l’entreprise pour orienter le cadre stratégique de la politique régionale de l’export contenu dans ce document. Un plan régional, aussi élaboré en concertation avec les partenaires de l’export que sont la CCI International, la Direccte, la Coface, Ubifrance, les conseillers du commerce extérieur de la France, etc… Autant d’acteurs qui jusque-là agissaient sans réel coordination entre eux, rendant ainsi le parcours à l’export et plus encore à l’implantation à l’étranger, opaque et compliqué pour les PME qui souhaitaient s’y risquer.
La Région « chef de file »Désormais, avec une Région placée par l’Etat comme «chef de file» pour le développement de l’export et le lancement de ce plan régional, c’est une «force de frappe pour l’international» qui est mise en place, estime Laurent Courbu, Président de la CCI de Région, partenaire de poids du conseil régional dans ce domaine.
Selon un mode de fonctionnement en réseau, chacun des acteurs concernés connaît son rôle et celui de son voisin, permettant un gain de lisibilité et de visibilité de l’action publique. La Cci International aura notamment pour rôle d’identifier de nouveaux exportateurs parmi les PME régionales. Objectif à 3 ans; porter le nombre d’exportateurs nouveaux à 385 entreprises.
Mais au delà de cette lisibilité, il s’agit également d’«un accompagnement dans la durée qui se met en place» insiste Alain Rousset. Depuis 2010, «la Région a doublée son budget, (soit 5 M€, par an ndlr) pour accompagner les entreprises et les aider à s’ancrer sur d’autres territoires». Avec ce plan la Région vise également une diversification des marchés extérieurs de l’Aquitaine, notamment en doublant la part en direction des pays émergeants. Autre aspect souligné par le Président de la Région, la création d’un outils d’évaluation de cette politique d’internationalisation des entreprises à travers l’installation d’un observatoire régional des échanges internationaux.
Particulière attention aux ETISi au niveau national, l’Etat a identifié 4 filières prioritaires à soutenir dans ce développement à l’international (agroalimentaire, santé, croissance verte et numérique), le plan régional, en cohérence avec les spécificités du tissu industriel aquitain, vise deux filières supplémentaires que sont l’ASD (Aéronautique spatial défense) et la filière optique photonique et laser. En outre une attention particulière sera portée au soutien aux clusters et aux Entreprises de Taille Intermédiaires (ETI), qui au delà de l’exportation nécessitent bien souvent, pour continuer à se développer, une implantation sur les marchés étrangers.
Selon la Ministre, «sur les 26 régions françaises, 16 ont lancé un plan d’internationalisation, il y a donc encore un effort à faire» estime-t-elle. Pour autant, concernant la stratégie aquitaine, elle semble collectionner les bons points à ses yeux. De «la consultation du groupe d’experts», à la particulière attention portée aux ETI en Aquitaine, en passant par « la bonne volonté des acteurs du territoire » de travailler ensembles, sans oublier « la prise en compte d’objectif à la fois nationaux et spécifiquement régionaux », Nicole Bricq était visiblement très satisfaite de co-signer ce plan régional.
