Pour Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine, la sortie de crise passera par les ETI. « Les ETI investissent dans l’innovation. Elles représentent plus de 25% des dépenses de Recherche et Développement des entreprises en France. Elles réalisent plus du tiers de leur chiffre d’affaires à l’export et ne délocalisent pas. Et, 70% d’entre elles ont augmenté leurs effectifs au cours des cinq dernières années », argue-t-il. En 2011, le Conseil régional a donc le club des ETI en Aquitaine pour accompagner la croissance précieuse de ces entreprises. Ce club, le premier en France, regroupe 30 dirigeants d’ETI, 25 du secteur industriel et 5 du secteur agroalimentaire. Il pèse en Aquitaine 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel cumulé et au total 25 000 emplois, soit 20% des emplois industriels aquitains. Son président est Marc Prikazsky, PDG de Ceva Santé Animale à Libourne.
Ré-industrialiser l’Aquitaine en stimulant les ETICe 25 mars, ce club des ETI s’est réuni, pour la troisième fois, dans les locaux d’Aérocampus, à Latresne. Il a défini quatre axes de travail pour favoriser l’émergence d’ETI en Aquitaine. « L’innovation, le financement, l’internationalisation et les ressources humaines », détaille Marc Prikazsky. Pour l’export, l’Amérique du Nord, le Brésil et la Chine ont été ciblés. « Il y a eu une vraie mobilisation des patrons d’ETI. Notre problématique est de leur apporter davantage de fonds propres pour financer leur croissance. Nous avons des savoir-faire. Nous allons les perdre si nous ne trouvons pas les moyens de nous développer », prévient-il. Pour éviter cela, ce club a vocation à amener les patrons d’ETI à échanger de bonnes pratiques et à travailler ensemble sur des projets. Ainsi, les ETI d’Aquitaine seront plus fortes et contribueront à ré-industrialiser la région.