A Martillac : Les Eco-technologies soufflent les 20 ans de la Technopole Montesquieu


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A Martillac : Les Eco-technologies soufflent les 20 ans de la Technopole Montesquieu

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/06/2010 PAR Solène MÉRIC

Trouvant ses sources dans la réglementation européenne, puis élaboré à l’issue du Grenelle de l’environnement, le plan Ecophyto 2018 repose sur l’enjeu de la construction d’un nouveau modèle agricole français. Ce dernier, tout en conservant la compétitivité des exploitations agricoles devra tenter de réduire de 50% l’usage de produits phytosanitaires à l’horizon 2018. A l’heure actuelle la France est le premier pays d’Europe consommateur de ce type de produits avec plus de 75000 tonnes de pesticides utilisées chaque année toutes filières confondues. « Ce record la place au quatrième rang au niveau mondial » précise Assia Belhadj, chargée de projet à la technopôle et organisatrice de la journée. Au vue des dangers de ces pesticides pour la santé humaine et environnementale, approcher, si ce n’est atteindre, les objectifs Ecophyto 2018, se révèle donc urgent.

Développer de nouveaux produits naturels d’ici 8 ans
Urgent, mais difficile, puisqu’il s’agit de développer et commercialiser d’ici huit ans de nouveaux produits naturels de traitements des cultures aussi appelés «agents de biocontrôle ». Ces « biopesticides » recouvrent quatre catégories que sont les micro-organismes (champignons, bactéries ou virus), les macro-organismes (insectes ou acariens par exemple), les phéromones et les substances naturelles telles que les extraits de plantes.
Cette journée a ainsi été l’occasion d’une présentation de certains de ces agents de biocontrôle et de leur utilisations qui ne sont pas sans limite ni défaut. En effet, si certains de ces agents sont porteurs de faibles risques, d’autres présentent des profils toxicologiques pouvant être tout aussi défavorables que les pesticides actuels. En outre, certaines méthodes, si elles sont totalement biologiques, comme l’intégration d’organismes vivants pour lutter contre les ravageurs, peuvent soit manquer d’efficacité hors serre car soumises aux aléas climatiques, ou bien encore représenter un risque invasif si l’ennemi naturel implanté entre lui-même dans une concurrence nuisible et non prévue avec d’autres espèces.

Biopesticides: 3% du marché des produits phytosanitaires
Enfin, le dernier obstacle, et non le moindre, au développement de ces biopesticides réside dans la petitesse du marché actuel. En effet, il ne représente que 3% de l’ensemble du marché des produits phytosanitaires. Pour faire face, des projets se montent afin d’aider au développement et à la structuration de la filière des biopesticides. C’est notamment le cas du projet porté par Assia Belhadj qui vise à la création de la plateforme Bioprotec, au sein de la Technopole de Martillac. « Cette plateforme sera à destination des laboratoires de recherche et des entreprises et aura pour objectif de promouvoir l’apparition de nouveaux produits naturels sur le marché. » Animatrice de réseau entre les différents acteurs, elle fournira par ailleurs des prestations de recherche et de développement, ainsi qu’à terme, des conseils réglementaires et d’aide à l’homologation. En bref, « une offre globale pour aider les acteurs de la filière, à tous les niveaux du développement de produits naturels de protection des cultures.» Actuellement en attente d’une réponse imminente de la région quant au financement du projet, Assia Belhadj espère que les activités de Bioprotec pourront débuter dés le mois de juillet.

Solène Méric


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