A la librairie Georges de Talence, rencontre avec un prof heureux !


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A la librairie Georges de Talence, rencontre avec un prof heureux !

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/01/2012 PAR Lise Gallitre


« Prenantde l’âge et constatant que ma vue baissait un peu, je suis arrivé un matin au lycée avec des petites lunettes de vue. Remarquant immédiatement le changement, un de mes élèves s’est approché et m’a dit, ‘ Et M’sieur, vous êtes passé à la haute définition ou quoi ?! ‘ ». Première anecdote racontée par Dominique Resch, le prof haute définition donc. Le ton est donné. C’est avec beaucoup d’humour, de dérision et de tendresse qu’il évoque son métier, ses élèves, son lycée dit « difficile » dans ce qu’on pourrait appeler les « chroniques d’un prof ».Les anecdotes sont souvent savoureuses ; elles ont été collectées depuis ses premières années d’enseignement,rassemblées et présentéesdans cet ouvrage,presque comme le journal de bord d’une année scolaire. Répondant à une femme lui demandant quel était le but de son livre, il répond vouloir « rétablir un peu la vérité, c’est loin d’être l’Enfer, on vit beaucoup de choses intéressantes ». Dominique Resch enseigne, depuis une vingtaine d’années dans ce lycée d’enseignement professionnel de Marseille, à des classes essentiellement composées de « mecs un peu grandes gueules mais pas méchants ».


« Une politique qui ne rend pas service »

Méchant, le mot n’est pas pris au hasard. « Pourquoi à la télé on passe pour des méchants aussi ?! », telle est la question, un peu naïve, que lui posent assez souvent ses élèves. Dominique Resch a tout d’abord insisté sur le fait que non, « ils ne sont pas méchants, ce ne sont pas des monstres », avant de mettre en avant le rôle parfois dangereux de la télévision et des journaux dans la perception etla présentation de ces zones d’enseignement dites sensibles : « Il n’ya pas que ça, alors oui, les armes à feu, les descentes de flics, ça peut arriver, je ne le nie pas mais il n’y a pas que ça, loin de là. Les élèves souffrent de cette mauvaise réputation.Il y a aussi des jours formidables où les échanges avec les élèves sont tels que je ne me vois pas faire un autre métier. C’est souvent difficile; la politique actuelle ne nous rend pas service mais on fait ce qu’on peut, du mieux qu’on peut », ça aussi c’est dit. Drôles, sincères, lucides, vous l’aurez compris, ne soignons surtout pas ces Mots de tête, ils font du bien.

 Mots de tête, Dominique Resch – Editions Autrement, août 2011

crédit photo: républicain-lorrain.fr

Lise Gallitre

                                                                                                                           

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