A l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, le trafic reprend doucement, les passagers racontent leur galère


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A l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, le trafic reprend doucement, les passagers racontent leur galère

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/04/2010 PAR Nicolas César

« C’est un énorme soulagement de pouvoir « enfin » rentrer », lance Hervé. Avec sa famille, il vient tout juste de rentrer ce matin de New York, après avoir été bloqué une journée. Les traits du visage sont tirés. « Je voudrais remercier le consulat. Il m’a trouvé un hôtel, appelé deux heures avant le vol », ajoute-t-il. « Nous avons eu beaucoup de chance. Il en reste encore beaucoup là-bas », enchaîne Hélène. Certains, des familles entières parfois, ont dormi à l’aéroport, faute d’argent, mais aussi par peur de rater la possibilité de rentrer. « On n’a pas réussi à dormir pendant deux jours », confie, épuisée, Elisabeth. Les conditions ont été parfois catastrophiques. Joëlle, qui était en vacances à Monastir avec sa fille raconte : « on a décollé à 3 heures du matin de la Tunisie. On nous avait dit que l’on ne pouvait pas partir avant lundi matin, donc nous étions en excursion. On nous a rappelé en urgence. Nous avons attendu deux heures à l’hôtel et huit heures à l’aéroport », explique-t-elle. « Une personne a fait un malaise. Ils nous ont porté à boire et des couvertures trois heures après nos demandes », poursuit-elle. 

Un dispositif spécial mis en place par la préfecture de Gironde
Désormais, il faut rentrer au domicile. Et, pour cela, la plupart ont privilégié la location de voitures, en raison de la grève à la SNCF. Pourtant, la préfecture de Gironde a affrété des bus spécialement pour faire la liaison entre l’aéroport et la gare Saint-Jean. Par ailleurs, une cinquantaine d’hébergements ont été mis à disposition sur Mérignac. « Nous avons aussi installé une cellule d’aide médico-psychologique », précise Pierre Regnault De La Mothe, directeur de cabinet de la préfecture de Gironde. Du côté de l’aéroport, un dispositif particulier a été instauré. « Bordeaux n’est pas doté pour accueillir autant de gros porteurs, donc nous tractons des avions et faisons des efforts considérables dans la gestion du parking », indique Jean-Luc Poiroux, directeur du développement à l’aéroport de Mérignac. Le trafic aérien reprendra progressivement en France à partir de demain, mardi 20 avril, 8 heures, le territoire français n’étant plus considéré par l’Union européenne comme une zone interdite à la circulation, a annoncé aujourd’hui le premier ministre, François Fillon. Mais, « attention, que les gens se renseignent auprès de leurs compagnies ou agences de voyage, le trafic normal ne reprendra que dans plusieurs jours », prévient-il. La priorité est donnée aux rapatriements.

Nicolas César

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