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PUBLIÉ LE 03/12/2011 PAR Nicolas César« Nous allons maintenir l’emploi de 1.060 salariés », ont annoncé hier les dirigeants de Ford Europe à Blanquefort. Patrick Stefanini, le préfet de la Gironde, n’a pas caché sa satisfaction. En effet, cette annonce avait été négociée depuis plusieurs mois et conditionnée à l’obtention des aides de l’Etat ». « L’Etat s’est fortement engagé dans la défense de l’activité industrielle sur le site du FAI. Ce travail a permis d’obtenir l’engagement de Ford d’investir massivement sur le site », rappelle le communiqué de la préfecture. Au total, 3,7 millions d’euros ont déjà été accordés par l’Etat en octobre pour soutenir l’investissement industriel, un montant qui devrait être doublé d’ici fin 2012.
« A cela s’ajoute une aide de l’Etat de 8 millions d’euros pour l’accompagnement des périodes d’activité partielle et 1,2 million au titre de la formation », ajoute le texte.
Les salariés ne se fient plus qu’aux actes
Le son de cloche n’est pas le même du côté des salariés. Gilles Penel, secrétaire CGT du comité d’entreprise de l’usine First Aquitaine Industries (FAI) se dit « déçu » par cette rencontre. « Il manque encore un projet d’environ 200 emplois pour arriver au millier d’emplois promis. Ils nous ont seulement dit qu’ils travaillaient dessus, que ce serait annoncé avant la fin du premier semestre 2012 », a-t-il précisé. « Je sais que les élus en sont ressortis confiants mais pas nous car s’il y a 700 à 800 emplois sécurisés, avec quelque 74 millions d’euros d’investissements, nous aurions au moins aimé savoir sur quels projets ils travaillent pour arriver au millier promis », a ajouté l’élu du CE. « Les élus de la Région Aquitaine, du Conseil général de Gironde et de la Communauté Urbaine de Bordeaux resteront vigilants pour que cet objectif du maintien de 1 000 emplois soit réellement atteint, et espèrent qu’il puisse être dépassé avec de nouveaux projets structurants et pérennes », expliquent-ils dans un communiqué commun.En mai, Ford, qui a repris son usine en janvier avait confirmé la création d’un millier de salariés. Longtemps échaudés par des promesses non tenues, les salariés de Ford savent qu’il faudra encore se battre pour maintenir les 1 000 emplois et ne se fient plus qu’aux actes. En attendant, beaucoup sont aujourd’hui au chômage technique.
Nicolas César
Crédit photo : Ford
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