A 65 et ZAE Garlin, d’une pierre deux coups pour la Safer 64 !


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A 65 et ZAE Garlin, d'une pierre deux coups pour la Safer 64 !

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/06/2009 PAR Solène MÉRIC

Un double stock foncier
Si tracer une autoroute est relativement simple à réaliser sur une feuille de papier, il n’en est pas de même sur le terrain. Celle-ci empiète automatiquement sur des territoires et des terrains agricoles. Heureusement, « l’anticipation dont a fait preuve le Conseil général, et particulièrement son ancien Président Jean-Jacques Lasserre, a permis à la SAFER 64 de constituer des réserves de foncier, dès 2003 » se souvient Eric Penacq, responsable de la Safer Pyrénées Atlantiques. En effet, grâce à ces stocks ; les propriétaires fonciers concernés par l’emprise ont ainsi pu être compensés de leur pertes par l’attribution d’un autre terrain, issu du stock foncier réalisé par la Safer. « Cette anticipation a été salutaire, car, il se vend très peu de fonciers dans le département, et qui plus est, les surfaces vendues sont souvent petites. Entre 2003 et 2008, nous avons réussi à stocker prés de 250 ha de foncier ce qui représente une centaine d’acquisitions en 5 ans ! C’est un score très honorable ! » Sur ces 250 ha, 200 sont réservés aux compensations agricoles. Les 50 ha restants sont destinés quant à eux, à deux communautés de commune : celle de Thèze et celle de Garlin, au titre de l’aménagement du territoire en zones d’activité économiques(ZAE). En effet, les collectivités locales, proches des futurs échangeurs ont saisi l’occasion de la constitution d’un stock foncier par la Safer pour demander à leur tour, via le Conseil général, qu’une partie des réserves leur soit destinée, et cela à partir de 2006. C’est dans ce cadre qu’a pu naître et se développer le projet de la ZAE de Garlin.

La solidarité de 5 intercommunalités
Garlin, situé à l’extrème nord-est du département des Pyrénées-Atlantiques et donc à l’angle des Landes et du Gers, se trouve, sur les plan de l’A65, à l’immédiate proximité d’un échangeur autoroutier. « La perspective de cet échangeur autoroutier a rapidement été analysée par les élus locaux et les forces vives du territoire comme une source possible de dynamisme économique et d’attractivité pour notre territoire rural » explique Charles Pelanne, Conseiller général et Président de la communauté de commune de Garlin. Il insiste, « ce projet de zone d’activité est issu d’une forte solidarité et mobilisation avec les collectivités voisines ». Si ce sont les collectivités communales qui ont compétence en matière de développement économique, « cela reste difficile d’agir pour les petites collectivités comme la nôtre. C’est pourquoi il est toujours intéressant de mutualiser les moyens et le projets de développement, en s’appuyant le plus possible sur la spécificité du territoire.» Chose dite, chose faite. D’abord constituées en une entente intercommunale, pour mener des études de stratégies et de développement, les cinq intercommunautés, issus des trois départements limitrophes, sont désormais regroupées en un syndicat mixte qui travaille, depuis le 29 mai dernier, à la mise en œuvre de la future zone d’activité. Sont plus précisément concernées par le projet, trois collectivités des Pyrénées-Atlantiques, une communauté de commune dans les Landes et une dans le Gers.

« Un véritable projet de territoire »
Cette future zone d’activité de 26 hectares, « idéalement située » entre l’échangeur et la route départementale 834, sera à l’image du territoire qui l’entoure. Celui-ci étant particulièrement marqué par « une agriculture dynamique et de qualité, comprenant entre autres, trois appellations viticoles et des produits sous label ; nous souhaitons développer un axe fort au niveau de l’agroalimentaire. Une place sera faite aussi aux commerces et à l’artisanat. Enfin, sera également envisagée l’implantation d’entreprises de logistique, habituées à être localisées en bordure des échangeurs. » Si quelques contacts « intéressants » ont déjà étaient pris, il est encore trop tôt pour définir précisément quelles entreprises viendront s’installer et le nombre d’emplois qui en découlera. Mais ce qui est sûr, c’est que cette zone d’activité n’aura pas qu’une vocation purement économique. Le syndicat mixte y tient particulièrement : « c’est un véritable projet de territoire sur lequel les intercommunalités coordonneront une politique de logement, ainsi que des services à la petite enfance, il n’y a pas que la dimension économique qui nous intéresse ». Insistant sur la qualité de l’aménagement souhaité, Charle Pelanne précise que si le principe veut que les frais de ces opérations foncières soient pris en compte par le GIE A 65, « le Conseil général a exceptionnellement participé à hauteur de 20% du budget du projet, afin que le résultat respecte nos exigences de qualité ». Ce projet qui s’inscrit dans une réelle dynamique territoriale devrait voir le jour en même temps que la fin des travaux de l’autoroute, fin 2010, début 2011. A découvrir, lorsque l’on reliera Bordeaux à Pau en moins de 2 heures!

Solène Méric

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