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Lou Méchiche ravive la Flamme olympique pour le parasurf
Le 23 mai prochain Lou, marchera dans Bordeaux avec son chien Pita. Une marche comme peu d’autres pourront en faire dans leur vie. Et pour cause, la jeune athlète de parasurf, tiendra dans sa main la Flamme Olympique en route vers Paris.
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En attendant que le parasurf devienne discipline olympique, Lou Méchiche, la championne du Taillan, portera la flamme olympique dans les rues de Bordeaux, le 23 mai prochain.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/01/2024 PAR Solène MÉRIC

C’est plus qu’un symbole. « Si on avait dit à la petite fille en chimiothérapie et malvoyante que j’étais, « un jour tu vas porter la flamme olympique », je n’y aurais pas cru! » Mais la jeune vie de Lou Méchiche, 17 ans, athlète de haut niveau de parasurf, médaillée de bronze aux Championnats du monde de sa discipline en décembre dernier, lui a montré que « malgré des différences, parfois très fortes, on peut réaliser ses rêves, avec de l’envie, de la détermination, de la passion et un entourage fidèle. »

Le 23 mai prochain lorsqu’elle portera la Flamme sur « environ 200 mètres je crois» dans les rues de Bordeaux, avant de passer le relai à une autre personnalité sélectionnée par la Métropole, Lou pensera donc sans doute un peu à tout ça. La possibilité de réaliser ses rêves et la relativité des limites qu’on se pose. Pas seulement pour elle-même, mais aussi pour les autres, pour ceux qui n’ont pas encore pris conscience que les portes de la société dans son ensemble peuvent et doivent s’ouvrir à tous.

C’est un honneur de porter la Flamme. C’est un rêve, un graal pour tout sportif !

Ses engagements sont nombreux en la matière, elle participe régulièrement à des évènements qui visibilisent sa cause ; au sein de festivals, lors de tables-rondes, par la rencontre d’élèves lors de visites d’écoles… Tout ça à même pas encore 18 ans. La maturité de la jeune fille est déconcertante, comme son charisme.

Mais la Flamme Olympique en main, elle pensera aussi beaucoup et sans doute d’abord, en tant que sportive et parasurfeuse. « Pour moi c’est un honneur de porter la Flamme. C’est un rêve, un graal pour tout sportif ! ». Plus encore sans doute pour les athlètes parasurfeurs qui comme elle ont été choisis à travers la France dans ce même rôle. Et pour cause, le parasurf n’est pas encore reconnu par les instances olympiques. C’est un « espoir fort » pour Lou que d’obtenir cette reconnaissance. En 2024, elle peut porter la flamme olympique, mais ne peut pas défendre les couleurs de la France à Paris.

Faire partie de l’Histoire des JO

Pourtant dans son viseur personnel, c’est bien aux JO de 2028 qu’elle pense. Si d’ici là son sport est reconnu, elle compte bien être de l’aventure. C’est un des moteurs de sa carrière. Pour l’instant « on est dans l’attente d’une décision. On pensait qu’elle interviendrait fin 2023, mais on ne sait toujours rien ». Alors ce défilé, flamme en main, ce sera bien une manière aussi pour Lou de faire passer le message, son sport mérite de faire partie de l’histoire des JO. « Le parasurf est présent pour porter la flamme, notre objectif est que le parasurf soit reconnu au niveau olympique, au même titre que le surf qui lui, l’est déjà ».

Ce sport, la jeune fille originaire du Taillan Médoc, elle en a rêvé depuis toute petite, en écoutant son grand-frère raconté ses sessions de surf à lui. C’est à partir de 7 ans, une fois guérie de la tumeur au cerveau qui lui aura couté la vue, qu’elle pourra à son tour se lancer, avec un binôme, qui lui décrit la puissance et la direction des vagues. 

Quand elle aura goûté à l’eau, aux vagues, à la sensation de liberté sur sa planche, « son addiction » à la glisse, ne la quittera plus. Jusqu’à choisir de la pratiquer en compétition, et pour l’heure, d’y consacrer sa vie.

Jamais sans Pita

Aujourd’hui licenciée en Charente-Maritime, elle est scolarisée au pôle espoir surf Nouvelle-Aquitaine à Biarritz, et a déjà un beau palmarès à son actif. Championne du monde en équipe en 2022 et 2023, elle a donc cette année remporter la médaille de bronze en individuelle en Californie. Autre de ses précieuses conquêtes : la médaille d’Or du tour global de la Para Surf League. Mais elle n’oublie pas de partager la vedette avec son entourage, sa famille, son entraineur Guillaume Billy, et Pita son chien guide, qui lui aussi à sa manière portera la flamme. « Il est mes yeux, c’est lui qui me guide. Mais je sais qu’il profitera aussi de l’évènement à sa manière : il sait qu’il est beau et il en joue ! »

Lou est résolument une championne, de performance et de modestie, parce qu’à la fin, c’est toujours de Pita qu’on parle.

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