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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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03/06/2018

Le climat en Nouvelle-Aquitaine: Et si nous commencions à être sérieux…

Déjà, nous ne devons pas être surpris d'apprendre que notre grande région, comme ses voisines du sud, connaît une élévation des températures supérieure à l'évolution constatée dans l'ensemble du pays. Ce constat se vérifie de façon concrète lorsque le nombre de jours de très grande température progresse, année après année, et dépasse les 40 degrés dans certaines villes de l'intérieur. L'une des réponses les plus appropriées porte un nom que l'on oublie trop souvent encore dans les villes : la végétalisation. Cela a été rappelé à La Rochelle et mis en évidence, aussi, lors d'une rencontre consacrée à l'importance d'une ceinture verte pour une agglomération en forte croissance comme Bordeaux. Le maintien et le renouveau du maraîchage, souvent mis en question par la spéculation foncière participent du rafraîchissement de la métropole. Un homme de chez nous, Jean-François Berthoumieu, Directeur de l'Association climatologique de Moyenne Garonne et Président du Cluster « Eau & Adaptation au Changement Climatique » le rappelait, en effet, il y a un an, lors d'une rencontre des « Amis d'Aqui » à Eysines. Et de souligner, alors que certaines études allaient jusqu'à envisager que la température des villes pourrait croître de 8 degrés à l'horizon 2100, le rôle crucial de l'évapo-transpiration des végétaux, ajoutant « la ville est toujours plus chaude que la campagne car elle n'évapo-transpire pas ». Planter des arbres et maintenir une agriculture de proximité « organique, irriguée, de précision » : voilà un conseil que l'on aimerait voir plus souvent retenu, là où l'on continue encore de construire à tout-va, en recréant un environnement alibi. Encore faudrait-il que le citoyen soit de plus en plus impliqué dans les choix qui sont faits. Cela est rappelé avec vigueur par le rapport présenté à La Rochelle : « Si l’on entend promouvoir l’acceptabilité sociale des politiques climatiques dans la Nouvelle-Aquitaine, faciliter leur appropriation réelle par la population, il est impératif de rétablir la confiance dans la participation du public par des dispositifs innovants dont les conclusions cesseraient d’être ignorées des décideurs... ». Un message adressé aux élus qui trop souvent encore ne résistent pas à la pression des promoteurs qui créent des résidences en des lieux qui devraient être absolument protégés.

 

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