Vu de madrid : Le chômage baisse depuis dix ans


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Vu de madrid : Le chômage baisse depuis dix ans

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 18/01/2007 PAR Joël AUBERT



Un an nouveau, 614.000 emplois en plus. Comme chaque année le gouvernement se félicite; une fois encore, les syndicats sont satisfaits et ne formulent que quelques critiques à la marge. Un scénario qui serait presque inconcevable en France, mais qui se répète depuis une décennie en Espagne : depuis 10 ans, le taux de chômage n’a quasiment pas cessé de diminuer : en 1996 il était de 23,5%, en 2006 il ne concerne plus que 8,15% de la population active selon l’équivalent espagnol de l’INSEE.
La réussite de la réduction du chômage en Espagne ne tient pas du miracle économique, mais d’une amélioration continue des conditions du marché du travail. Pour Carlos Iglesias, qui dirige le département  » Marché du Travail » à l’Institut Universitaire d’Analyse Économique et Sociale d’Alcalá de Henares, l’augmentation du nombre d’emplois s’explique par trois raisons principales. « Premièrement l’application d’une bonne politique, qui a permis d’atteindre un équilibre macroéconomique ; deuxièmement la flexibilité du fonctionnement du marché du travail espagnol ; et troisièmement, les effets positifs de l’immigration, qui a permis de réduire la pression des salaires et d’augmenter la demande intérieure ».
La politique économique espagnole se caractérise par une grande continuité,et ceci indépendamment du parti au pouvoir. Qu’il s’agisse du Parti Populaire (PP, droite) de 1996 à 2004 ou du Parti Socialiste (PSOE) revenu aux affaires il y a deux ans et demi. Quelles que soient les priorités sociales du gouvernement, le solde budgétaire est positif et l’État réduit sa dette.
Carlos Iglesias souligne néanmoins que la création d’emplois s’est accompagnée de ce qu’il appelle un « effet non désiré » : la précarisation des contrats. Le gouvernement de José Luis Zapatero s’est donc lancé un nouveau défi en 2006 : inciter les entreprises à transformer les CDD en CDI. Et ceci grâce à des bonus fiscaux. Premier résultat : les créations de Contrats à Durée Indéterminée ont augmenté de 41% en 2006. Mais le chemin à parcourir reste long, puisque 88% des nouveaux contrats signés sont encore desContrats à Durée Déterminée (CDD).

Mathieu de Taillac.

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