Le lecteur télécharge son journal sur Internet au format pdf et l’imprime. Il peut alors lire sur quatre colonnes les toutes dernières nouvelles du moment, fournies par les agences de presse, mais aussi les reportages et les analyses personnels des journalistes du quotidien. Selon ses préférences, l’accent est mis sur l’actualité économique, politique ou internationale. La dernière page est consacrée à la bourse, à quelques vignettes de bande dessinée, et à la météo de la ville choisie par le lecteur. Et pour les abonnés d’El País, il existe une version sans publicité.
Une première mondiale
L’initiative est une première mondiale, selon le groupe Prisa qui édite le titre, mais elle a déjà fait des petits : des journalistes du quotidien britannique The Guardian, une autre référence de la presse européenne, sont venus à Madrid pour s’inspirer de l’expérience espagnole. Le résultat, G24, ressemble beaucoup à l’original.
Pour Bernardo Marín, journaliste à elpais.com (notre photo), 24 Horas « n’est pas le pari central » de Prisa en matière de développement numérique, mais c’est une façon d’occuper le terrain des nouvelles technologies, un secteur dont les patrons de presse attendent une formidable croissance, mais ignorent à peu près tout des futures formes de diffusion. En plus, le « journal gratuit actualisé en permanence » présente un avantage considérable : il ne coûte rien en dehors de la conception initiale, et rapporte tout de même quelques revenus publicitaires : les bandeaux en bas de page sont facturés entre 900 et 25.000 euros, selon la durée de diffusion.