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PUBLIÉ LE 01/12/2010 PAR Solène MÉRICIl a la taille d’une grosse framboise, la peau lisse d’une myrtille, mais il est vert foncé, ce qui l’élimine d’office de la liste des fruits rouges… Et pourtant, c’est bien son côté « petit fruit sucré » qui va plaire aux consommateurs adeptes de « snacking ». Cet étrange fruit, à déguster en avant-première sous le hall 2 du Salon Vinitech-Sifel est un kiwi, riquiqui, mais savoureux ! Son nom est Actinidia Arguta, et il est une amélioration génétique de variétés déjà existantes. Fabien Bec, responsable développement chez Sofruitleg, la société landaise de mise en marché de ce nouveau fruit, confirme : « ce kiwaï (autre nom, plus familier, des mini kiwis), c’est déjà une vieille histoire. Il existait déjà mais pas sous forme de variété améliorée… C’est une chose d’avoir des fruits dans son jardin et de les ramasser à la main, c’est autre chose d’avoir un fruit assez résistant pour pouvoir être récolté de manière industrielle, et une conservation assez longue pour le commercialisé. » Un centre de recherche Néozélandais s’est donc penché sur l’amélioration de la variété, et, après quinze ans de travail, est parvenu à conserver les attraits gustatifs d’une baie (petit, rond et bon) tout en palliant les défauts des anciens kawaï (fragiles, et irréguliers), avec en outre une conservation de 3 mois ! Au total trois variétés ont été créées. « L’intérêt, explique Fabien Bec, c’est de permettre une commercialisation du produit sur quatre mois en jouant sur les dates de récolte et de conservation de chacune des trois variétés. »
A déguster dès septembre 2011
A l’heure actuelle, sur les 9 ha de production d’Arguta en Europe, 7ha sont en France et la première parcelle a d’ailleurs était plantée dans le Sud ouest. A termes, « aux alentours de 2015-2016, il est prévu un maximum de 500 ha au niveau européen. Ça peut paraître peu, mais ça nous semble être le juste nécessaire pour avoir une visibilité suffisante et ne pas risquer la surproduction » explique Fabien Bec. Une productivité qui s’inscrit dans l’idée que la production de ce fruit ne sera qu’une culture complémentaire à d’autres, et sur de petites surfaces de maximum 1ha. La culture du kiwaï sera donc plutôt « un élément de diversification » qu’une monoculture. « Avec une productivité de 15 à 20 tonnes l’hectare, c’est une récolte vraiment intéressante avec une rentabilité rapidement atteinte » assure le responsable développement.
Mais pour préserver la spécificité, et un certain niveau de prix, de ce fruit, la commercialisation se fera par un système de club, avec un nombre de metteurs en marché volontairement limité. Quant aux producteurs, pour pouvoir planter ces nouvelles variétés, ils doivent demander une licence d’obtention végétale auprès de Sofruitleg. Au total, c’est une démarche de marque qui se met en place et qui sera connue dès septembre 2011, lorsque la production se sera déjà un peu plus développée. Alors préparez-vous, pour la rentrée prochaine, à voir arriver des barquettes de kiwi… au rayon des fruits rouges !
Solène Méric
Photo: aqui.fr
