Vincent Feltesse, le socialiste girondin qui monte
Fin janvier, Vincent Feltesse (PS) a lancé un groupe de réflexion, baptisé « Les métropolitaines » avec pour objectif d’inscrire davantage dans le débat politique le fait de vivre en ville, en particulier la question de la métropole. Le patron de la CUB s’affirme de plus en plus comme l’un des élus les plus avertis des questions de l’urbanisme en France. Depuis quelques mois, il préside la Fédération nationale des agences d’urbanisme. Il veut également que d’ici 2030 l’agglomération bordelaise atteigne le million d’habitants. Cette multiplication de « présidences » traduit l’ascension d’un socialiste atypique. « Il est très respecté dans son camp et par ses adversaires. Il a su tenir tête à un animal politique comme Alain Juppé », souligne Noël Mamère, le député-maire Verts de Bègles. Rappelons qu’à sa prise de fonction à 41 ans, Vincent Feltesse était le plus jeune président d’une communauté urbaine en France. Diplômé d’HEC et titulaire d’un DEA d’histoire contemporaine à Sciences Po Paris, il a été tour à tour, enseignant, chercheur, nègre, journaliste. Un parcours original pour un homme qui n’est entré en politique qu’à 27 ans. « On a vite compris qu’il allait s’élever dans la hiérarchie du parti », avance Philippe Madrelle, président du Conseil général de Gironde. Une chose est sûre, si Vincent Feltesse s’amuse à dire qu’il est entré en politique « par hasard », son ascension ne doit rien au hasard.
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