Une stratégie santé pour la Nouvelle-Aquitaine


Ce lundi, la séance plénière du Conseil régional sera marquée par la délibération sur la feuille de route régionale santé qui a vocation à irriguer l’ensemble des politiques opérationnelles régionales pour les cinq prochaines années.

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Les élus du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine réunis en séance plénière

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Publication PUBLIÉ LE 27/02/2023 PAR Solène MÉRIC

Si la Région n’a pas compétence en matière de santé stricto sensu, pour ce qui est des enjeux autour de la santé, c’est autre chose. Le président Alain Rousset affirme même en la matière « une politique ambitieuse sur le plan de la recherche, des formations sanitaires et sociales, d’aménagement du territoire ou encore d’un point de vue plus culturel et sociologique ». Sans oublier, la prise en compte ou l’impact de la santé dans « l’éducation, l’emploi, la jeunesse ou encore l’environnement » pointe aussi pour sa part Françoise Jeanson, vice présidente en charge de la santé et de la silver économie.

Accès au soin, innovation et bonne santé

Un caractère transversal, mis en oeuvre dès la construction même de la feuille de route, embrassant large en termes de consultations et de concertations, à travers notamment « un tour de la région de concertation, des ateliers collectifs, de nombreuses consultations d’experts… » précise la vice présidente. Résultat : le document présenté au vote ce lundi pose «trois grandes priorités et une orientation phare qu’est celle de l’approche « One Health – Une seule santé ». « Celle-ci intègre simultanément les enjeux de santé humaine, animale et environnementale », détaille Françoise Jeanson.

Quant aux priorités, il s’agit, primo de « favoriser l’accès au soin et aux soignants sur tous les territoires », deuxio de « maintenir le soutien de la Région en matière d’innovation en santé », et tertio de « faire de la Nouvelle-Aquitaine un territoire en bonne santé ».

Trois priorités qui se déclinent en une kyrielle d’objectifs et d’actions. Parmi eux Françoise Jeanson cite notamment, la volonté de favoriser l’installation dans les zones vulnérables, « à travers par exemple le développement d’hébergements territorialisés de santé pour accueillir les étudiants en stage », la poursuite du déploiement de formations sanitaires et sociales sur le territoire « au plus près des besoins », le soutien aux nouvelles organisations de travail et aux pratiques collaboratives, sans oublier les solutions numériques en santé.

Un comité d’éthique

Autres types d’actions qu’encourage la feuille de route : le renforcement du tissu industriel existant,  la relocalisation des productions des médicaments et dispositifs médicaux sans oublier de créer les industries de demain. Autre objectif de la région d’ici à 2028, « créer un campus biotechnologique régional » ou encore, structurer la filière industrielle de lutte contre les maladies infectieuses émergentes. Autant d’objectifs atteignables qu’avec le maintien « d’un soutien offensif » à la recherche en santé. Antre ambition concernant les filières : réussir le pari de consolider les secteurs du thermalisme, de la santé numérique et de l’innovation en faveur des aînés.

Enfin si la volonté est bien aussi de promouvoir la santé et la prévention en misant sur l’activité physique, notamment auprès des jeunes, « y compris les plus éloignés » et des personnes vieillissantes, la Région compte bien aussi, l’expérience du Covid étant passé par là, entamer un travail visant à lutter contre la désinformation en santé. Inédit aussi,  Françoise Jeanson exprime également le souhait, porté par la feuille de route, de créer un comité d’éthique au côté des élus régionaux, pour éclairer leur choix en matière de santé.


Des experts à la tribune

S’il ne s’agit pas encore d’un comité d’éthique cette séance plénière largement consacrée à la santé verra en amont, de la présentation de la feuille de route régionale, l’intervention de trois experts à la tribune de l’amphithéâtre régional. Prendront ainsi la parole pour des exposés et temps d’échanges avec les élus : l’élu régional mais aussi biologiste et spécialiste de la biodiversité, Gilles Boeuf, l’infectiologue responsable de l’unité des maladies tropicales au CHU de Bordeaux Denis Malvy, qui interviendront sur la notion de One health appliquée au territoire néo-aquitain, et enfin Sylvie Poirier, directrice générale adjointe de santé publique au Ministère de la santé et des services sociaux de la Province de Québec qui témoignera de l’expérience québécoise de la « Santé dans toutes les politiques ».

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