Située dans le hall de l’hôtel de région, l’exposition Aton Num a lieu jusqu’à vendredi. Elle retrace à partir de données archéologiques et de modèles numériques 3D les événements majeurs de la révolution culturelle sous le règne d’Akenaton. Cette présentation vient clôturer les années de recherches archéologiques menées par Robert Vergnieux, directeur d’Archéovision et ses équipes du CNRS. Le laboratoire Archéovision a réussi à créer une représentation en 3D d’Amarna, la cité perdue du pharaon Akhenaton.
Pour offrir au grand public une vision plus concrète de l’architecture et de la vie sous le règne du pharaon, Archéovision a fait appel aux savoir-faire de la société bordelaise Immersion. Cette société, créée en 1994 par Christophe Chartier, qui compte aujourd’hui 46 salariés, est le leader européen de la réalité virtuelle et des solutions collaboratives pour les secteurs de l’industrie et de la recherche. « Pour notre entreprise, c’est une première collaboration de ce type. La muséographie n’est pas notre coeur de métier, même si ce secteur en pleine mutation fait partie des pistes à explorer pour gagner de nouveaux marchés, souligne Matthieu Lépine, community Manager. Partenaire de cette exposition, qui est destinée à devenir itinérante, la société Immersion a souhaité offrir au grand public une expérience unique, et faire connaître les travaux d’Archéovision d’une manière ludique et attractive. Les pharaons prennent vie à travers les technologies numériques et la 3D. Immersion a installé plusieurs périphériques d’interaction tel que le Cubtiiile, dispositif multitouche conçu et créé par l’entreprise. Cet outil permet en toute facilité de manipuler des contenus en 3 dimensions et naviguer dans des environnements virtuels.
A la conquête des Pme et ETI
Précurseur, la PME bordelaise a bâti son savoir faire autour de la réalité virtuelle sur mesure, qui fait de plus en plus partie de notre quotidien. Elle a développé ses propres produits et solutions. Elle a notamment créé une table de réunion collaborative. « Notre objectif, poursuit Matthieu Lépine, est de faciliter pour tous nos clients et futurs clients dans leurs prises de décisions pour chaque projet. Cela consiste à permettre à chacun des collaborateurs d’échanger des informations en temps réel, donner leur avis, et même si les participants à la réunion sont éloignéss de centaines de kilomètres des uns des autres. » La clientèle d’Immersion était jusqu’à présent majoritairement constituée de grands comptes (sur les secteurs de l’aéronautique, automobile, banque). Aujourd’hui, la société bordelaise souhaite davantage s’adresser aux PME et ETI et compte sur ce marché pour poursuivre son développement.