Une deuxième vie pour le marais de Tasdon


Après 20 mois de chantier, le marais de Tasdon a retrouvé une part de son état initial

Le marais de Tasdon, près de l'avenue Jean-Moulin à La RochelleAnne-Lise Durif | Aqui

Le marais de Tasdon, près de l'avenue Jean-Moulin à La Rochelle

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/10/2021 PAR Anne-Lise Durif

En travaux depuis décembre 2019, le marais de Tasdon, aux portes de La Rochelle, retrouve enfin un peu de sa superbe. Après des mois de chantier où il a fallu enlever 170 à 190 000 m2 de remblais de chantier déposés dans les années 1970, recréer des bassins et des îlots, la nature reprend progressivement ses droits. 64 000 plantes, 1200 arbustes et 115 arbres ont été plantés pour recréer 10 hectares de zones humides dans de vaste marais de 125 hectares aux portes de La Rochelle.

Longtemps en friche, partiellement asséché, le marais de Tasdon – du nom du quartier où il est le plus présent- faisait piètre figure il y a encore cinq ans. Après avoir servi à la culture du sel et au pâturage jusqu’au milieu du XXe siècle, il avait été partiellement remblayé pour construire le quartier populaire de Villeneuve-les-Salines dans les années 1970. Coupé de la mer par un barrage, il ne restait du marais plus que quelques lacs artificiels servant de bassins de collecte d’eau de pluie.

Le reconnecter à la mer a donc été une des priorités de ce chantier colossal inédit, avec ses 5,3 millions d’euros de budget. Le marais a été reconnecté à l’océan via le seul cours d’eau accessible et déjà relié à la mer, le ruisseau de La Moulinette, près du quartier de Villeuneuve-les-Salines.  Ce petit cours d’eau avait été élargi et creusé à différents endroits et à différentes époques. Son cours a été redessiné sur 2,5 km pour lui redonner un lit et une pente plus adaptés à son débit.

« Ca n’a pas été simple », se souvient Nathalie Cadiou, cheffe de projet de l’Atelier Cépage en charge de la réalisation du chantier. « Il a fallu prouver qu’on n’allait pas inonder la nationale, vider La Moulinette de sa faune en période de chasse ou perturber l’écosystème par un apport en sel ». En complément, neuf ouvrages hydrauliques ont été installés et des chenaux aménagés pour gérer la circulation de l’eau, et assurer ainsi un équilibre en apport entre les milieux doux, salés et saumâtres. L’objectif est de maintenir les populations de loutres, d’anguilles et des frayères à gardons.

Dans la sélection de la Fédération française de randonnée

Les lacs de Villeneuve-les-Salines ont eu également droit à une petite refonte. Des îlots y ont été notamment aménagés pour offrir à la faune des espaces de tranquillité, en particulier des lieux de nidification pour les oiseaux. Les lacs, étalés sur 15 hectares, ont vocation à stocker les eaux pluviales. En tout, le marais représente désormais un potentiel de bassin de rétention de 30 000 m3.

Un réseau de 15 km de sentiers a également été aménagé, jalonné de pontons de pêche, de panneaux d’informations et de passerelles enjambant les zones en eau. Une boucle de 5 km figure notamment dans la sélection de la Fédération française de randonnée. Au cœur du marais, une partie est désormais sanctuarisée pour offrir un havre de paix à la faune : 3 km uniquement accessibles à pied et sans chien, pour ne pas perturber la nidification des oiseaux.

A lire également : l’historique du projet de renaturation du marais de Tasdon et le lancement des travaux

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