Cette première médicale est liée à un contexte particulier. Chez une patiente jeune, ayant subi l’ablation du rein gauche 12 ans auparavant, une nouvelle tumeur a été diagnostiquée au centre de son rein unique. L’emplacement et la taille de cette tumeur la rendaient difficilement accessible à un geste chirurgical, avec des risques majeurs de perte fonctionnelle rénale et de complications. Il fallait donc proposer une solution de recours, associant une efficacité satisfaisante au plan carcinologique, un faible risque de complications et une préservation de la fonction rénale la meilleure possible. Le chirurgien et le radiologue ont alors associé, pour la 1ère fois en France, deux techniques de pointe, utilisées d’habitude séparément pour traiter les tumeurs rénales : la laparoscopie robot-assistée, technique chirurgicale mini-invasive utilisée pour certaines néphrectomies partielles et la cryothérapie, technique basée sur un traitement de la tumeur par le froid qui aboutit à la destruction de celle-ci.
Les bénéfices pour la patienteL’expertise des équipes médicales et para-médicales a permis à cette patiente de bénéficier d’un traitement mini-invasif idéalement adapté à la lésion qu’elle présentait, avec des conditions post-opératoires confortables et un retour à domicile sous 4 jours. Le bénéfice majeur étant une sauvegarde optimale de sa fonction rénale. Cette première reste une pratique d’exception en réponse à une situation extrême, qui a permis de cumuler les avantages de la chirurgie robotique (précision et stabilité du geste) et la faible morbidité de la thermo-ablation. Plus généralement, cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une dynamique novatrice de recherche et de prise en charge du cancer du rein au CHU de Bordeaux avec notamment des parcours de soins pluridisplinaires.