newsletter
Devenir annonceur
2 min
PUBLIÉ LE 16/02/2023 PAR Juliette HuardLe Marais du Conseiller et les Mattes de Paladon, en nord-Médoc, sont concernés par un plan de gestion concerté, jusqu’alors encadrés par des plans de gestion distincts. Le Marais du Conseiller est fait de chenaux saumâtres, d’eau douce et de prairies humides reconnus au plan européen et national pour sa valeur écologique et patrimoniale. Ces zones humides ont des fonctions biogéochimiques (épuration de l’eau, restitution de la matière organique), biologiques (lieux d’alimentation, de refuge et de reproduction pour la faune) et hydrologiques (protection face aux inondations et stockage de l’eau). Elles ne représentent que 5 % du territoire français et sont pourtant d’une importance écologique non négligeable.
Des pépites à préserver… et à visiter
Sites grandement exposés aux épisodes météorologiques extrêmes, l’érosion côtière et la submersion marine au vu du réchauffement climatique, le plan de gestion a aussi pour but d’appréhender collectivement le recul progressif des activités vers l’intérieur des terres, interroger la relocalisation des biens menacés, sensibiliser les acteurs locaux et soutenir les actions innovantes en faveur de la résilience.
On ne pourra rien en faire, donc autant les préserver
Outre cet objectif de préservation des activités humaines et des paysages, il est également au programme d’insuffler une dynamique touristique. Il est déjà possible d’affiner des huîtres sur le Marais du Conseiller. Des bovins occupent les prairies. Un sentier pédagogique, inauguré en 2021, est même ouvert toute l’année. Sans oublier la conchyliculture, la pénéiculture… « On ne peut pas couler de béton, autrement dit construire sur ces zones humides. On ne pourra rien en faire, donc autant les préserver », affirme Franck Saugeon, chef du pôle Environnement au GPMB.
Ce plan de gestion unique est une grande première
Ce plan de gestion concerté, dont le but est de réaliser des actions communes et cohérentes sur les deux sites, a été co-signé jeudi 2 février, aussi journée mondiale des zones humides. « Il ne s’agit plus d’une obligation, mais d’une nécessité. Je suis heureux de ce moment emblématique », déclare le directeur général et président du Directoire du Grand Port Maritime de Bordeaux (GPMB), Jean-Frédéric Laurent. Depuis 2003, l’association CURUMA/CPIE Médoc porte ce plan de gestion. D’autant plus symbolique.
Juliette Huard - Aqui L’ensemble des acteurs oeuvrant pour le plan de gestion unique entre le Marais du Conseiller et les Mattes de Paladon.
L’association est également le gestionnaire unique de ces zones humides qui recouvrent 1392 hectares (Soulac-sur-Mer, Talais et Le Verdon-sur-Mer). Le Marais du Conseiller et les Mattes de Paladon sont néanmoins partagés entre plusieurs propriétaires. Parmi eux, le Conservatoire du Littoral (416 ha), le Département de la Gironde (3 ha), le GPMB (670 ha) ainsi que des propriétaires privés et publics (303 ha). L’agence de l’eau Adour-Garonne et la région Nouvelle-Aquitaine soutiennent aussi le plan de gestion concerté.
Tandis que la région Nouvelle-Aquitaine compte plus de 270 000 hectares de zones humides sur son territoire, d’après l’Agence Régionale de la Biodiversité, ce plan de gestion unique en inspirera peut-être d’autres…
