Un juge se déclare favorable à l’analyse ADN dans l’affaire Boulin


Association Robert Boulin pour la vérité

Un juge se déclare favorable à l'analyse ADN dans l'affaire Boulin

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/01/2011 PAR Nicolas César

En juin, le procureur général de Paris s’est opposé à la réouverture de l’enquête réclamée par la fille de Boulin, Fabienne Boulin-Burgeat, pour « charges nouvelles ». Pour autant, la famille ne désarme pas et porte désormais son action devant la cour européenne de justice. Selon l’avocat de la famille, Me Olivier Morice, « le parquet général, seul en mesure de rouvrir l’enquête et dépendant directement du ministre de la Justice n’est pas une autorité judiciaire indépendante ». Autre problème, aucun recours n’est possible en France contre sa décision. Une décision, que ne partage pas certains juges qui ont enquêté à l’époque sur la mort de Robert Boulin comme Yves Corneloup. Aujourd’hui, il s’est dit sur France Inter favorable à des tests ADN sur des scellés se rapportant à la mort de l’ancien ministre et à la nomination d’un nouveau juge d’instruction pour enquêter. C’est un soutien de poids. Désormais conseiller à la Cour de cassation, il a été l’un des quatre juges d’instruction (de 1984 à 1988) de l’affaire Boulin qui s’est conclue par un non-lieu en 1991.

Un juge favorable aux tests ADN
La famille Boulin demande depuis plusieurs mois des expertises scientifiques et des tests ADN sur les lettres timbrées et les enveloppes censées avoir été écrites et postées par Robert Boulin pour annoncer son suicide. « Il est clair que si on faisait des expertises sur la dizaine de lettres timbrées, avec une possibilité de trouver de l’ADN sous un timbre, on pourrait savoir qui a manipulé ces lettres, et le dossier aurait un autre éclairage », a reconnu Yves Corneloup à sur France Inter. Il souhaite également la nomination d’un nouveau juge d’instruction, estimant que « c’est une garantie d’indépendance ». Ministre de Valéry Giscard d’Estaing pressenti pour Matignon, Robert Boulin avait été retrouvé mort dans l’étang du Rompu à Saint-Léger-en-Yvelines (Yvelines), dans 50 cm d’eau, le 30 octobre 1979. Officiellement, il s’est suicidé en absorbant des barbituriques après avoir été mis en cause dans une affaire immobilière à Ramatuelle (Var). Pour conclure au suicide, les juges avaient notamment retenu les huit lettres envoyées la veille de sa mort par le ministre à des médias et différentes personnalités, dont Jacques Chaban-Delmas. Reste à savoir si ces déclarations suffiront à faire changer la justice et à enfin lever le voile sur l’un des plus grands mystères de la Vème République.

Crédit photo : Association Robert Boulin pour la vérité

                                                                                                                       Nicolas César
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