« C’est une excellente décision » se réjouit Me Landete, avocat de Mulhis Altun, Kurde sans papier et papa de trois enfants. Hier soir, le juge des libertés a demandé à ce que ce sans papier ne soit pas expulsé, mais hospitalisé. L’embarquement pour la Turquie était prévu pour midi. Mais, il n’a pas eu lieu. « Il y a une incompatibilité avec son état de santé » a expliqué le juge des libertés.
Hospitalisé deux fois en une dizaine de jours
Arrêté et placé en centre de rétention depuis mercredi 26 mars, ce Kurde a, en effet, préféré entamer une grève de faim depuis une dizaine de jours et risquer de mourir, plutôt que de rentrer en Turquie. En France depuis quatre ans, il a fui la Turquie pour échapper aux mauvais traitements et à une vie impossible du fait de son appartenance au peuple kurde. Aujourd’hui, il travaillait en CDI comme ouvrier dans le bâtiment.
« Depuis son placement en détention, il a été hospitalisé deux fois » rappelle Me Landete. Hier soir, il a de nouveau été amené à l’hôpital pour être soigné. Avec l’espoir de pouvoir vivre paisiblement en France avec sa femme et ses trois enfants.
Nicolas César