« Quand on voit le nombre de gens qui sont là, ça prouve qu’il y a un réel besoin de faire du sport sur les quais », explique Éléonore Milhat-Maurice, coordinatrice du Quai des sports à la mairie de Bordeaux. En ce moment, grâce à l’opération Quai des sports, le lieu accueillerait en moyenne entre 1500 et 1800 visiteurs par jour. Explication ? Le Parc des sports est, selon elle, un « site très particulier à Bordeaux », doté d’équipements permanents à l’année : un fronton, un terrain de sable, un terrain de gazon synthétique ou encore un terrain de basket.
Des vacances pour ceux qui restent à Bordeaux« Il y a des gens qui y font du sport tout au long de l’année mais en ce moment, on va proposer des activités sportives supplémentaires. Par exemple, sur le terrain de gazon synthétique, on propose, en plus du foot, du hockey sur gazon », poursuit Éléonore Milhat-Maurice. Un événement qui attire forcément de nombreux estivants mais qui permet également de « proposer des vacances à ceux qui ne partent pas en vacances ».
Arielle Piazza, adjointe aux sports à la mairie de Bordeaux et ancienne professeur et entraîneur de tennis, ajoute : « notre richesse c’est la multiplicité des activités sportives ». Une large palette de sports, qui va du rugby au BMX en passant par le volleyball et même le surf (grâce à des excursions en bus). « Quand on est un enfant, un ado ou un jeune, on ne sait pas très bien vers quelle discipline aller et on est souvent influencé par ses parents, alors qu’on peut avoir un talent pour autre chose. Le Quai des sports est donc une manière de les guider sur des disciplines pour lesquelles ils sont plus faits que pour d’autres ». Si cette opération permet aux participants de découvrir des activités qu’ils n’auraient pas essayé autrement, elle est aussi un moyen pour les clubs de gagner de nouveaux inscrits. « C’est une façon de mettre directement en relation les enfants et les adultes avec les associations sportives bordelaises, qui envoient leurs meilleurs éducateurs ou coaches pour leur faire découvrir leur discipline », affirme Éléonore Milhat-Maurice.
Un événement pour toutes les tranches d’âgeDe plus, l’organisation de tournois incite davantage les jeunes (et moins jeunes) à participer. Une façon de renforcer l’esprit d’équipe. « Le sport, avec ses règles, oblige à se respecter les uns les autres, à être ensemble, à jouer collectif et pousse à la solidarité » : ce sont les valeurs citoyennes qu’Arielle Piazza cherche à mettre en avant à travers cet événement. L’adjointe aux sports défend aussi « insatiablement » la diversité. Non seulement, la gratuité de l’opération favorise la mixité sociale mais aussi, la large gamme de sports proposée permet à la manifestation de toucher tous les publics. « Le tout petit de cinq ans nous intéresse autant que le senior. Ce n’est pas un Quai des sports pour les petits ou pour les ados, c’est un Quai des sports pour tout le monde, où chaque public peut trouver la place qui lui est due. Le senior attend peut-être plus la marche nordique, le tai chi ou le pilates que la partie de volleyball ». Pourtant, dans les faits, l’opération attire principalement les jeunes. Ce qu’Arielle Piazza confirme mais nuance : « au départ, dans l’esprit des gens, c’est fait pour les jeunes mais on se rend compte qu’on a de plus en plus de seniors chaque année ».
Le Quai des sports essaye d’attirer le public le plus large possible. Ainsi, les tournois sont proposés le soir pour que les personnes travaillant dans la journée puissent également y participer. Mais d’autres activités sont également proposées la nuit, telles que la salsa ou le fitness, afin de séduire un autre public. « Le Quai des sports, c’est un événement unique, qui n’existe pas ailleurs, c’est un peu un label bordelais », s’enthousiasme Arielle Piazza. Qu’importe, Michaël, 22 ans, n’a pas attendu le début de l’opération Quai des sports pour pratiquer le volley au Parc des sports Saint-Michel, qu’il fréquente régulièrement. « J’aime bien ce lieu, ça me détend. J’y viens souvent, tant qu’il fait beau et pas trop froid. Le reste de l’année, je fais du volley en salle ».