Tandis qu’on a appris, fin janvier, que les Gallois devraient jouer contre la Slovaquie lors du premier match de l’Euro 2016 à Bordeaux, le 11 juin prochain et que les préparations battent leur plein autour de l’évènement, l’opposition s’emballe. Dans un communiqué datant du 25 février, Mathieu Rouveyre, Vice-Président du Conseil Départemental et Conseiller municipal PS de Bordeaux, dénonce la probable surexploitation de la « fan zone » ou zone des supporters, prévu pour être aménagé place des Quinconces pour retranscrire les 51 matches de l’évènement sur écran géant. Selon lui, la capacité d’accueil de l’espace (environ 60 000 personnes selon une étude du Centre de Droit et d’Economie du Sport) « pourrait recevoir 682 500 spectateurs ».
« Une délibération du Conseil de métropole du 29 mai 2015 estime le coût de cette fan zone à 3 millions d’euros. Cette dépense qui comprend la sécurité et les animations devait être partiellement compensée par la participation de partenaires privés et institutionnels », écrit le conseiller départemental, affirmant que ce coût pourrait être en hausse en raison des « nouvelles exigences » survenues après l’État d’urgence. L’élu dénonce aussi un flou relatif quant au dispositif de sécurité qui devrait être mobilisé dès l’ouverture. « Il n’est plus aujourd’hui question de tergiverser, Alain Juppé doit répondre aux questions. S’il ne peut pas garantir la présence des sponsors ou se montrer formel sur la question de la sécurité, il n’a pas d’autres choix que de renoncer à la fan zone ». Pour le moment, la mairie n’a pas répondu à cette sortie de rang. Affaire à suivre.