C’est donc à la salle des fêtes de Lissandre qu’a eu lieu mercredi soir, la troisième édition des rencontres citoyennes pour le secteur Lissandre-Verdière-Joualles. Un exercice de démocratie participative auquel les habitants s’étaient déjà prêtés en 2014-2015 et 2016-2017 et qui, pour Jean Touzeau, a porté ses fruits : « Cela permet, pour un quartier, de se situer. Être citoyen, c’est partager un socle commun qui nous rassemble. Sur 2017, on est sur un taux de réponse positive à plus de 70%. Je suis très fier de voir cette évolution de la ville de Lormont ». Une démarche axée sur la proximité et le dialogue avec les administrés, afin de trouver des solutions durables aux différentes problématiques.
Le problème récurrent de la mobilité
Et parmi les thématiques les plus citées, en tête, celle de la mobilité, avec, bien sûr les questions de circulation et de stationnement. Suite à la vitesse excessive de nombreux automobilistes, notamment rue des Amoureux, la municipalité envisage de faire intervenir la police et mettre en place une signalisation spécifique. Autre problème qui pourrait nécessiter l’intervention des forces de l’ordre : les difficultés de stationnement, les soirs de grands matches, autour du parc de l’Ermitage. Côté transports en commun, la municipalité mise d’ici deux-trois ans, sur une ligne Bassens-Campus. L’objectif étant de déposer sa voiture à Bassens pour prendre le bus via Brazza, St Jean, le Campus, avec une ligne rapide. Autre projet : consacrer une des deux voies de circulation, entre Carriet et Marie Brizard, aux transports en commun. A plus long terme (cinq à dix ans), piétons et cyclistes devraient bénéficier de la « brazzaligne » pour aller jusqu’à la gare d’Orléans. Une ligne qui compléterait la ligne 7 (Bassens-Campus).
Des questions de propreté
Concernant le ramassage des ordures rue Sourbes, (actuellement fermée à la circulation), un petit camion pourrait passer afin d’éviter le regroupement de déchets plus bas. Quant au chemin du Bouleau, une ouverture en ce sens pourrait être prise en compte dans le cadre de travaux. Autre sujet de préoccupation, les dates de collecte des déchets, différentes depuis le 5 mars, suite à un changement de contrat entre le SIVOM et Véolia et dont semblent découler certains dysfonctionnements. La Mairie suggérant à ses administrés, non seulement de faire remonter les informations jusqu’à ses services techniques, mais aussi de prendre en compte les nouveaux horaires d’intervention, le ramassage des ordures ayant lieu les mardis et vendredis matin et le tri, le vendredi après-midi. Concernant l’entretien des trottoirs, et notamment ceux de la rue de la Verrière, Jean Touzeau précise que le travail se fait aujourd’hui à la main, les désherbants étant interdits.
De nouveaux équipements
Une soirée lors de laquelle le Maire a tenu à rappeler l’importance des nouveaux équipements dont bénéficie ou va bénéficier la ville. « Un des grands projets étant d’avoir rapidement une desserte de la partie basse de la ville ; sur la partie haute, la majeure partie des habitants étant à moins de 300 mètres d’une station de tram ou de bus . Pour les aménagements, il reste une partie de Carriet à démolir et reconstruire mais l’objectif étant de faire prendre conscience que, près des logements, il y a tous les services auxquels on devrait accéder, demain, davantage par des cheminements doux (marche, vélo) et moins par la voiture ». Dans cet esprit, s’inscrit le désir de la municipalité de relier toute une série de quartiers au travers de ses espaces verts pour faire de Lormont, la ville des sept parcs :
-Carriet
-L’Ermitage (définitivement classé espace naturel sensible au prochain conseil municipal)
-Le Parc des Lauriers (obtenu grâce à travail sur dix ans pour reconstruire la maison de retraite des Coteaux, les Lauriers, la Résidence Victor Hugo et l’EHPAD)
-Le Parc du Bois Fleuri
-Le Parc autour du Château de Génicart
-Le Parc des akènes
-Le Parc du Grand Tressan
Autre souhait de la municipalité : que les problèmes de stationnement soient traités en dehors de la ville. Et donc que les communes de Montussan, Artigues et Yvrac puissent aménager des aires de co-voiturage ou des stations de transports en commun. Côté réalisations, Jean Touzeau est également revenu sur Brassens-Camus (« un pôle d’excellence »), le Pôle territorial de solidarité (« dont le parvis n’est pas fini »), la salle de gym de Ladoumègue qui ouvrira en septembre, le poste de police, rue des Garrosses qui ouvrira dans l’année, les Cascades de Garonne (« un projet à financement privé de 24-25 M€ ») et enfin, la Buttinière, pôle d’innovation sociale (habitat, extension du parc relais); un projet tourné vers l’emploi et la formation des jeunes. Parallèlement, l’accent doit être mis sur la question scolaire avec le dédoublement des classes du CP au CE1 (pas plus de 12éléves par classe). Un Pôle éducatif élémentaire-maternelle devant être réalisé avec l’extension de l’école Marie Curie.
Des problématiques qui restent à traiter
Des problèmes ont par ailleurs émergé lors du débat qui a clôturé la séance. Ainsi, certains administrés ont évoqué le fait que la Mairie, en mettant l’accent sur les transports en commun, s’exprimait comme si « la voiture n’était plus censée exister dans les trois ans à venir, alors que compte tenu de la répartition très centralisée des emplois sur la Métropole et de la saturation du tram, (on) ne peut s’en passer ». Une demande de révision des normes de stationnement, notamment autour des grands projets de la commune (surtout le stade et le gymnase), a également été demandée. Une question qui devrait être étudiée en fonction du PLU. Quant aux différentes thématiques, elles seront à nouveau débattues lors de l’atelier du 12 avril qui aura lieu de 15h30 à19h, 15 rue Dupin.