Aqui! : Pourquoi l’Aquitaine et son présidentaiment-ils autant l’agriculture ?
Alain Rousset : Peut-être parce que je viens d’une famille moitié paysanne,moitié ouvrière, peut-être parce que j’ai été élevé dans unvillage très rural, et aussi parce que je passais mes vacancesdans la ferme de la famille. J’aime aussi la nature et la chasse.Mais je pense que l’agriculture est essentielle en matière d’aménagementdu territoire et d’emploi. Un emploi agricole correspond, jecrois, à cinq emplois compte tenu de l’incidence sur l’agroalimentaire.Le secteur agricole est cependant un secteur qui doit évolueret sur lequel les pouvoirs publics doivent se pencher.
@! : Selon nos informations, vous même vousessayez à l’agriculture dans votre commune de Pessac ?
A.R. : Oh !nous sommes simplement un groupe d’amis qui avons mis dansun pré un petit troupeau de brebis ! C’est une façon de retrouverles odeurs de la campagne et nos racines.
@! : Pour la première fois les organisateursdu Salon on mis en place une « Ferme d’Aquitaine » qui met enscène toutes les productions régionales y compris –et c’estaussi la première fois-les céréales. Il se trouve que l’Aquitaineest la première région de France productrice de maïs, lequelpourrait alimenter une unité de production de bioéthanol à Lacq…
A.R. : Nous avons apporté notre soutien au projet Abengoa d’usinede bio-éthanol. Mais l’agriculture c’est aussi une capacitéà avoir des pratiques autres. Il ne s’agit pas de vouer la maïsicultureaux gémonies, mais de savoir s’adapter tout en créant un socleautour de cette production. C’est d’ailleurs pourquoi nous avonsdécidé, avec la Chambre régionale d’agriculture, de faire procéderà une étude qui vise à déterminer ce que seront les besoinsde l’agriculture et de l’agroalimentaire dans 20 ans de façonà prendre les bonnes décisions. L’espace c’est aussi la forêt.Or, aujourd’hui on manque de bois. Se pose aussi la questionde l’hydraulique. Les résultats de cette étude devraient êtreconnus à la fin de l’année.