Construite pour 400 détenus, ils sont actuellement plus de 600 entre les murs de la maison d’arrêt de Gradignan. Une surpopulation carcérale doublée de la vétusté de l’équipement construit à la fin des années 1960, dénoncées depuis plusieurs années par les surveillants de la prison, les élus, ainsi que par le voisinage, réuni en collectif depuis le mois de juillet face aux parloirs sauvages et autres nuisances directement liées à la maison d’arrêt.
En 2014, l’ancienne Ministre de la Justice, Christiane Taubira, avait redonné un peu d’espoir en annonçant un projet de reconstruction de la prison, avec notamment davantage d’espace, une hauteur réduite et davantage excentrée des habitations voisines. Elle devait compter 600 places et mobiliser 115 millions d’euros d’investissements. Mais depuis, peu de nouvelles, le calendrier annoncé alors n’ayant pas été mis en œuvre. Seule consolation en octobre dernier : la confirmation que la maison d’arrêt de Gradignan aurait sa place dans le plan prison annoncé par Manuel Valls en août dernier.
Ce 30 janvier, Alain Rousset, en sa qualité de député de Gironde rend public un courrier adressé par le Ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. Celui-ci y précise un nouveau calendrier quant aux travaux à venir : « Le maître d’oeuvre sera sélectionné en 2017 avant la consultation des entreprises qui se déroulera au cours de l’année 2018. Les travaux débuteront en 2019 pour une livraison prévisionnelle en 2022. » Autre précision du Garde des Sceaux au député, il devrait se rendre ce 3 février à Gradignan pour une visite de l’établissement.