Tandis que le débat public sur la création de la LGV Bordeaux-Hendaye met le feu à la forêt du côté de Préchac dans la lande girondine les expropriés du TGV Bordeaux-Angoulême ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être indemnisés.Pendant que les discussions vont bon train, notamment pour savoir comment financer la Ligne à Grande Vitesse, LGV Sud Europe Atlantique, et obtenir de la région Midi-Pyrénées qu’elle participe au financement de la nouvelle ligne Tours-Bordeaux, les travaux se précisent.
Et d’abord pour Bordeaux-Angoulême.
Dans le vif du sujet
L’étape de la Déclaration d’Utilité Publique franchie et c’est le feu vert aux premières acquisitions foncières. Celles-ci se préparent activement, et les maires des communes de Gironde concernées par le passage du TGV en savent quelque chose ; ces temps-ci ils reçoivent de discrètes visites de représentants de Réseau Ferré de France.
En effet les communes du Nord Gironde, celles de Charente-maritime et de Charente s’attendent maintenant à entrer dans le vif du sujet. RFF qui ne se distingue pas par un excès de communication auprès des propriétaires semble vouloir d’abord se préoccuper des habitants dont les maisons vont être expropriées. La question des indemnisations est d’autant plus aigue que la prise en compte des dommages collatéraux, les nuisances dans l’environnement immédiat de la ligne, ne doivent pas être sous-estimées.
Des terrains pour reconstruire
Les délais devenant de plus en plus courts d’autres problèmes surgissent qui appellent des réponses rapides pour « les sinistrés du TGV ». Entre l’été dernier ettle début des travaux , en 2007-2008, il faut trouver des terrains où reconstruire bien plus qu’une maison, un nouveau cadre de vie.
Les collectivités, Régions en tête, vont être sollicitées pour aider les expropriés à retrouver des terrains à un prix abordable. La spéculation foncière est telle, en particulier dans les communes du Nord Gironde , qu’il va falloir faire preuve d’imagination et d’efficacité. Alain Rousset, président du Conseil Régional, s’est penché personnellement sur ce dossier.
Le préjudice, y compris moral, est en effet souvent si grand que des demi-mesures seront très mal vécues. Les citoyens concernés ont du mal à accepter qu’à l’heure où l’on parle tant de démocratie participative, il faille attendre aussi longtemps pour savoir le sort final qui leur sera réservé.