A Misrata, les communications dans la zone sont inexistantes alors que les besoins en télécommunications des ONG présentes sur le terrain sont importants . L’équipe de TSF a donc quitté Benghazi pour Misrata à bord d’un bateau de l’Organisation Internationale pour les Migrations. Objectif : Ceci étant, sa connexion satellite, en place depuis le 20 avril, est toujours opérationnelle à Benghazi pour les organisations humanitaires. Désormais, l’objectif est d’établir une nouvelle connexion Internet au bénéfice des ONG travaillant dans la zone de Misrata. On ne peut que saluer le courage et l’efficate de cette association paloise qui intervient dans le monde entier pour rétablir les communications dans des pays en crise ou touchés par des catastrophes climatiques.
TSF, l’oeuvre d’anciens salariés de France Télécom, passionnés par l’humanitaire
Pour rappel, l’idée de TSF est née d’un constat simple, fruit de nombreuses années d’expérience dans l’humanitaire généraliste. Au cours de missions effectuées en ex-Yougoslavie ou au Kurdistan pendant la 1ère Guerre du Golfe, ses fondateurs, pour la plupart des anciens salariés de France Télécom, ont pris conscience qu’il existait, au même titre que l’aide médicale ou alimentaire, un réel besoin en télécommunications. Ces conflits entraînaient des déplacements massifs de populations, séparaient des milliers de familles et aucune structure n’avait été prévue pour permettre à ces personnes de renouer le contact avec leurs proches. A chaque fois que les fondateurs de TSF quittaient des camps, les réfugiés leur tendaient un bout de papier avec un numéro de téléphone et leur disaient : « Quand vous rentrez chez vous, appelez ma famille et dites leur que je suis vivant, que notre oncle a été tué mais que ma fille est en vie et que nous sommes dans le camp de Stenkovec. » Les fondateurs de TSF ont alors investi dans leur premier téléphone satellite et l’organisation fut créée en juillet 1998. Au fil des premières missions de TSF, il est ensuite apparu que les équipes de secours dépêchées sur place étaient elles aussi confrontées à un manque similaire, éprouvant des difficultés à coordonner leur action dans des zones où les réseaux de communications étaient souvent saturés ou détruits. TSF a donc ouvert son premier centre télécoms à disposition de tous les acteurs humanitaires en 2001, à Mazâr-e charif, au Nord de l’Afghanistan. Aujourd’hui, ils ont acquis un savoir-faire qui les rend indispensables dans les pays en crise.
Nicolas César
Crédit photo : TSF
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