Tech: trois start-ups reviennent de Las Vegas avec un award


Deux limougeaudes et une girondine. Sur les 24 start-ups que la Région Nouvelle-Aquitaine a accompagnées début janvier au CES de Las Vegas, le salon international de référence en matière d'innovation, trois sont revenues avec un précieux "CES Award"

le président et des employés de FACIL'iti au CES de Las vegasFacil'iti

MYdys a décroché un Innovation Award au C.E.S. de Las Vegas. L'appli permet à des personnes dyslexiques de lire n'importe quel texte sur tous supports.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/01/2023 PAR Corinne Mérigaud, Manon Gazin et Solène Méric

Outre la fierté de la récompense, ces prix attribués dans 28 catégories différentes, permettent à ceux qui en sont honorés de bénéficier d’une véritable reconnaissance internationale de leur travail et du développement de leurs idées. S’il est le gage d’une plus grande visibilité de leur projet sur la durée du Salon, l’obtention d’un CES Innovation Award ouvre des portes, tant en termes de renommées que de retombées, économiques notamment. Des récompenses qui témoignent aussi d’un dynamisme du territoire en matière d’innovation.

FACIL’iti et son application MYdys

Basée à Limoges, FACIL’iti conçoit depuis 2018 des solutions d’inclusion numérique destinées à des personnes ayant des difficultés visuelles, motrices ou cognitives. A Las Vegas, c’est pour son application MYdys qu’elle a été lauréate d’un CES Innovation Award catégorie « Logiciels et applications mobiles ».

L'application MYdys conçue par la start up Facil'itiFacil'iti

MYdys disponible en téléchargement gratuit sur l’App Store Apple, sera également disponible sur le Google Play Store dès le mois de février 2023.

Cette appli permet à des personnes dyslexiques de lire sans difficultés n’importe quel texte. « La personne prend en photo un texte avec son téléphone portable n’importe où par exemple un menu dans un restaurant, un panneau dans un aéroport, un écran d’ordinateur, il est scanné sur l’appli qui appliquera les paramétrages personnalisés » explique Frédéric Sudraud, président de FACIL’iti. L’appli va considérablement faciliter la lecture.

Téléchargeable sur les smartphones via l’App Store et Androïd dans les jours à venir, MYdys fonctionne avec la technologie « OCR » basée sur la reconnaissance optique des caractères. Concrètement « MYdys peut modifier la mise en page, la taille et la police des caractères, augmenter l’espacement entre les caractères, les mots et les lignes. Les lettres et les chiffres qui peuvent se confondre comme M et W, U et N, 6 et 9 vont ainsi apparaître en couleur ». Une appli qui s’adresse au 5 à 8 % de Français souffrants de troubles « dys » et au-delà, car elle peut aussi traduire 21 langues et 50 de plus sont prévues.

GLOphotonics et son horloge atomique miniature

Autre start-up limougeaude primée cette fois dans la catégorie « Cybersécurité et protection de la vie privée », GLOphotonics (ou “GLO”), pour sa dernière invention : une horloge atomique miniature. Cette dernière, issue de 20 années de recherche de pointe en photonique quantique, ne pèse que quelques grammes, et a l’aspect d’un stylet de téléphone portable. Elle peut être exploitée à partir de n’importe quel téléphone portable ou ordinateur.

Un téléphone portable et l'horloge atomique miniature de GLO photoniques, semblable à un stylet de tabletteGLOphotonics

L’horloge atomique miniature de GLO photoniques, semblable à un stylet de tablette

Baptisée PMCAC (pour photonic microcell atomic clock), cet outil est conçu autour d’une fibre optique renfermant du césium ou du rubidium. L’objectif ? Permettre à n’importe qui d’avoir dans sa poche “les performances d’une horloge atomique de niveau laboratoire”, selon GLO. Cette technologie possède une mesure si précise du temps qu’elle ne dérive que d’une milliseconde sur une durée de 1000 ans.

Côté application, cet outil pourrait notamment servir à des fonctions de géolocalisation extrêmement précise sans satellite, au secteur des télécommunications sécurisées, ou encore de la cybersécurité. Pour les initiés, c’est un véritable saut technologique « qui ouvre la voie à un marché de plusieurs milliards de dollars et à des changements multi-paradigmatiques », commente le site du CES. PMCAC ne devrait cependant pas être opérationnelle avant deux ans, le temps pour la deep-tech de trouver les bons partenaires technologiques. A n’en pas douter, son CES innovation award pourrait bien faciliter les choses.

zUFO et sa chaussure de ski éco-conçue

Installée en Gironde à Lacanau, la start-up zUFO est lauréate d’un CES award catégorie « Durabilité et éco-conception » pour sa réinvention de la chaussure de ski. Il faut dire que l’ambition portée par Hervé Fredouille le fondateur de zUFO, n’est pas anecdotique : être bien dans ses chaussures de ski, tout en pariant sur leur éco-conception.

La chaussure de Ski Zufo éco-conçue et dotée d'un exosquelettezUFO

Après 50 ans sans réélle innovation, zUFO et sa chaussure de ski éco-conçue et dotée d’un exosquelette compte bien révolutionner le secteur ! Le marché de la chaussure de ski représente 3 à 4 millions de paires vendues par an pour 135 millions de skieurs dans le monde.

Son concept, breveté, propose, une chaussure de ski sans coque rigide ni crochet, mais s’appuie sur un exosquelette « précis et confortable ». Celui-ci « assure la fonction mécanique de la chaussure de ski, c’est à dire la transmission des efforts entre le corps et le ski », tandis qu’une partie textile garde le pied au sec et au chaud. Résultat : chaussage et déchaussage sont simplifiés, de même que la marche pour se rendre aux remontées mécaniques. Les douleurs pendant le ski en raison d’un pied trop serré ou pas assez, ou de frottements aux chevilles ou au tibia, disparaissent.

Autre point fort, composée d’une douzaine de modules montables et démontables « sans outil spécial ni colle », la chaussure de ski est modulable selon le ski pratiqué et réparable (en cas de module détérioré, on le change). Elle sera aussi fabriquée en France promet le concepteur. Actuellement en phase de développement, des tests en station et une levée de fonds sont prévus en 2023 pour lancer l’industrialisation et la commercialisation à l’hiver 2023-24.

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