Un Cluster Biocontrôle pour les filières animales et végétales de la Nouvelle-Aquitaine


Anna Bonnemasou Carrere
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/06/2019 PAR Anna Bonnemasou

L’innovation et la transition écologique sont résolument les fils rouges de l’édition 2019 du Salon d’Agriculture de la Nouvelle-Aquitaine. Ce mardi, le pôle compétitivité agricole et agro-industrielle du Sud-Ouest, Agri Sud-Ouest Innovation, lançait le Cluster Bio-contrôle Nouvelle Aquitaine en présence de son président Olivier Guerret. Ce dernier directeur de la start-up M2I Biocontrol, a fait du biocontrôle son fer de lance depuis maintenant 6 ans. Accompagné de représentant de deux autres clubsters, dont INNOVIN crée en 2010 pour la filière viticole, il a animé la journée.

 La recherche d’un équilibre

Cluster ou lobster ? Kesako ? Le Cluster biocontrôle Nouvelle-Aquitaine vise à fédérer les professionnels des filières animales et végétales au niveau régional, en complément de deux autres associations existant déjà au niveau national: IBMA et Consortium Biocontrôle. Ces groupements ambitionnent de créer une véritable synergie entre les différents corps de métiers impliqués dans le parcours du produit, de sa production à son utilisation. Suite à la réception des demandes des différents secteurs (scientifiques, distributeurs, utilisateurs), l’idée est de proposer tout type de solutions pour permettre aux initiatives d’aboutir. L’accompagnement que fournissent ces organismes peut aller d’une assistance administrative sur la création d’un produit, à la mise en relation entre professionnels. Pour exemple, la mise en place de formations qualifiantes permettant de s’approprier le biocontrôle est évoquée, tout comme la nécessité qu’elles s’appliquent tant au niveau des scolaires que des usagers des produits. « Dans le terme « biocontrôle », le terme contrôle ne sous-entend pas une chape de plomb planant sur la production, mais bien la recherche d’un équilibre entre Nature et Agriculture » insiste Olivier Guerret.

 Venir à bout des réticences

Parce que c’est là tout le sel de l’histoire. Le concept de biocontrôle s’inscrit parfaitement dans la mouvance actuelle : la redirection de tous les efforts, d’innovation et de production, vers une agriculture toujours plus biologique. En témoignent les 5 000 exploitations converties en bio en 2018. Cependant, bien qu’il s’agisse d’un souhait commun, « la prise de risque vis à vis de l’utilisation des produits de biocontrôle n’existe finalement qu’au niveau des agriculteurs » soulève une représentante de la coopérative agricole Euralis. En effet c’est là que réside un des nombreux défis que doit relever ce nouveau groupement : fournir des garanties suffisantes pour que les exploitants se montrent moins prudents vis à vis de ces nouveaux produits.

« C’est le challenge de demain » lance optimiste, le président du Cluster. « Il faut réussir à avancer en même temps sur tous les fronts ». Soit parvenir, dans une synchronisation quasi-absolue, à faire évoluer les réglementations pour permettre l’innovation, améliorer la formation aux produits de biocontrôle, et corriger, via une meilleure communication, l’idée selon laquelle ces nouveaux produits souffriraient d’une efficacité plus faible que les produits conventionnels.

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