Une structure ouverte à tous les jeunes intéressés sur la gestion des transports collectifs. Le collectif Jeunes Transport Bordeaux en octobre, à l’initiative de plusieurs mouvements et organisations étudiantes. Il rassemble des étudiants, salariés, qui veulent améliorer leur vie quotidienne en termes de mobilités, à l’heure où les municipalités ont changé de bord et le contrat de délégation de service public Bordeaux Métropole-Keolis doit être renouvelé en 2023. « C’est le bon moment pour faire des propositions », précise Solën Jouan, représentante des Jeunes Communistes de Gironde. Principaux écueils à l’accès aux transports collectifs selon elle et les jeunes du collectif Jeunes Transport Bordeaux : des tarifs élevés et un réseau souvent saturé.
« Pas d’études statistiques sur la mobilité des jeunes »
Le Collectif Jeunes Transports Bordeaux définit son action en deux phases : l’enquête puis les revendications. « Il n’y pas pas d’étude statistique sur la mobilité des jeunes à Bordeaux Métropole », regrette la jeune salariée. Le collectif a ainsi lancé une consultation en ligne pour connaître les modes de déplacement des jeunes et quels choix ils font entre la voiture, le bus, le tram et le train. « Cela s’adresse aux étudiants, lycéens et jeunes salariés de l’agglomération bordelaise », ajoute la jeune femme. Au 25 novembre, près de 300 jeunes ont répondu à cette consultation.
Sur l’exploitation même du réseau de transport public, le collectif décrit des insuffisances. « Le Campus est concentré sur plusieurs lieux précis de la ville, pas toujours bien desservis à cause notamment de la saturation de la ligne B du tram aux heures de pointes », argumente Paul Marty, membre des Jeunes Socialistes de la Gironde. Ce dernier incite les pouvoirs publics à travailler sur la multimodalité, au travers notamment de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) ou du RER Métropolitain. L’arrivée du RER, prévue pour la fin d’année, est attendue par le Collectif Jeunes Transport. « Cela va offrir de nouvelles opportunités aux étudiants ou travailleurs voulant éviter le centre ville bordelais », reconnaît Solën Jouan.
Dans le cadre de la réflexion sur la mobilités des jeunes dans l’agglomération Bordelaise, le collectif Jeunes Transport Bordeaux organise une table ronde le samedi 5 décembre sur Facebook en présence d’élus d’autres métropoles, comme Bernard Marquié, ancien adjoint au maire de Toulouse, ou encore Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole.